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Semenciers maïs cherchent multiplicateurs !

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La prochaine campagne de commercialisation de semences de maïs s’annonce tendue. A cela, plusieurs explications : des stocks au plus bas et une récolte à venir, en deçà des prévisions, de l’ordre de 5 %.

« La campagne passée, les ventes de semences ont progressé de 6 %, confirme Franck Clavier, DG de Vivadour, vice président de Seproma et de la FNPSMS (1). Rien que sur le territoire européen, les surfaces ont augmenté de 4 %. Des pays comme l’Ukraine et la Roumanie se mettent à acheter des hybrides. L’export vers les pays tiers se développe également : depuis la hausse du prix des céréales, de nombreux pays se sont mis à produire de nouveau du maïs ».

Pour les semenciers, cela devrait être une bonne nouvelle. « Le problème, c’est que les surfaces mises en multiplication n’ont pas été assez importantes, souligne Frédéric Cuny, responsable production chez Maïsadour Semences. Sans compter que les mauvaises conditions climatiques au moment des semis risquent de pénaliser les récoltes à venir ». A.G.

(1) Fédération nationale des producteurs de semences de maïs et de sorgho

''Photo : Les stocks de semences sont au plus bas depuis dix ans

« Même si certaines zones, à l’instar des Landes, semblent s’en sortir un peu mieux, partout, les prévisions resteront difficiles à atteindre », poursuit Frédéric Cuny. Sans oublier que les stocks sont au plus bas depuis 10 ans. Pour la filière, il est capital de réagir dès à présent d’autant que la visibilité, pour les prochaines années, est claire : la demande ne va cesser d’augmenter.

« Désormais, il faut que la France puisse multiplier plus de 50000 ha de semences de maïs par an, poursuit Franck Clavier. Rappelons qu’à l’échelle européenne, la France produit près de 45 % des semences de maïs : devant la Hongrie (20 %) et la Roumanie (15 %). Il est important que l’EU à 27 puisse s’auto-approvisionner. Car impossible de compter sur les importations : la politique actuelle autour des OGM ne permet aucun flux ».

Seule solution : développer de nouvelles surfaces de multiplication sur le territoire tout en renouvelant le réseau des multiplicateurs. L’an passé, leur nombre a diminué de 10 %. La FNPSMS espère réussir, d’ici les prochains semis, à séduire de nouveaux producteurs. Une campagne de communication pour promouvoir le métier est d’ores et déjà programmée.