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Sénalia, optimiste pour la campagne export en cours

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Le groupe Sénalia, qui exploite les terminaux portuaires céréaliers et agro-industriels sur le port de Rouen, a dressé le bilan de l’exercice 2020/21. Après une récolte nationale de céréales 2020 en net recul, les chargements de céréales ont, logiquement, chuté : de près de 42 %. Pour la nouvelle campagne qui a démarré en juillet 2021, tous les feux sont au vert. Le point avec le directeur général Gilles Kindelberger.

Sénalia, optimiste pour la campagne export en cours
Sénalia, optimiste pour la campagne export en cours

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Sénalia, optimiste pour la campagne export en cours - © D.R.
Sénalia, optimiste pour la campagne export en cours - © D.R.

« Les bonnes performances de l’activité dédiée à l’agro-industrie compensent la mauvaise année en céréales », constate Gilles Kindelberger, le directeur général de Sénalia.[/caption]

« Au 1er juillet 2021, nous tablions sur un volume d’exportation de céréales, d’ici au 30 juin 2022 de 4 Mt. Mais au 30 décembre 2021, nous étions déjà à 2,4 Mt exportées ! Nous devrions donc atteindre, voire dépasser les 4 Mt, sans problème. » Une satisfaction pour Gilles Kindelberger, le directeur général de Sénalia, après un exercice 2020/21 en retrait. « Sur la campagne passée, les volumes chargés ont atteint 3 Mt, soit un recul de 42 % en un an (5,2 Mt en 2019/20). Pour autant, avec un chiffre d’affaires de 32,87 M€, en baisse de « seulement » 7 %, pour un résultat net de 1,2 M€, nous avons su faire preuve de résilience. Les bonnes performances de l’agro-industrie (49 % de l’activité totale du groupe) compensent la mauvaise année en céréales. »

La Chine, importateur toutes catégories

Parmi les faits marquants de l’exercice passé, la Chine qui, à elle seule, a capté près de 40 % de l’activité céréales export de Sénalia, premier port français en export de grains, devant La Rochelle et Dunkerque. « En orge fourragère, la Chine représente 95 % des flux, précise-t-il. En orge de brasserie, sa part atteint 61 %, contre 20 % en blé. Derrière, le Maroc et l’Algérie restent les principales destinations des céréales exportées depuis Rouen ». Gilles Kindelberger relève que « depuis juillet 2021, l’Afrique de l’Ouest et le Portugal sont également aux achats pour le blé et le Mexique pour l’orge de brasserie. »

Le camion, devant la péniche et le train

Côté acheminement, la voie routière reste en tête, avec 62 % des volumes apportés par camions. Mais derrière, les péniches conservent une part non négligeable à 31 %. Le train reste en retrait à 7 %. « Nous encourageons nos clients, via une ristourne de 30 cts par tonne livrée, à privilégier la voie fluviale, confie-t-il. Pour rendre cette solution encore plus appétente, nous n’avons pas hésité à remettre à neuf toutes nos installations. » Parmi les autres investissements prévus par le groupe, ceux dans des outils de qualité pour nettoyer et trier, de façon encore plus fine, les lots réceptionnés. « La forte hétérogénéité qualitative de la récolte 2021 nous a montré l’importance du travail du grain, insiste le directeur général de Sénalia. Notre capacité de stockage de 600 000 tonnes est organisée en cellules de 450 à 4500 tonnes. Un réel atout pour répondre aux nombreuses demandes de nos clients. Rien qu’en blé, nous gérons jusqu’à 14 classes de blé. »

Le site de Robust reste dédié au sucre

À noter que l’activité du site de Robust, dédiée jusque-là au stockage du sucre pour le compte de Saint Louis Sucre, s’est terminée le 30 juin 2021. Depuis le 30 septembre, un nouveau partenariat a été établi, avec Tereos.

 

Les chiffres clés de l’exercice 2020/21 :

  • Chiffre d’affaires de 32,87 M€ : 12,92 M€ en céréales, 5,2 M€ pour la trituration, 4,6 M€ pour l’activité bioéthanol, 3,7 M€ pour le cacao, 3,8 M€ pour le sucre.
  • Volume chargé : 3 Mt, - 42 %.
  • Le port de Rouen représente 22,77 % des tonnages français exportés par voie maritime.