Tendance - Vente de phytos : le marché reste déprimé
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Entre octobre 2009 et fin mars 2010, les ventes de produits phytopharmaceutiques par les firmes accusent une baisse de 15 % par rapport à celles enregistrées sur la même période l’an passé. Un léger mieux si l’on se réfère aux - 20 % de fin février… mais selon l’UIPP, qui regarde les ventes sur l’année, le marché reste toujours aussi déprimé. « Le recul avoisine les 20 % sur la période fin mars 2009-fin mars 2010, avec + 4 % pour les insecticides, - 24 % pour les fongicides et - 20 % pour les herbicides. » Après deux années exceptionnelles, le recul est donc d’autant plus fort. « Notamment sur le marché herbicides, qui connaît d’ordinaire une grande stabilité et n’avait jusqu’à présent jamais été remis en cause », note Jean-Paul Souchal, chef de marché herbicides céréales et oléoprotéagineux chez Bayer CropScience. G.G.
Selon lui, la baisse des achats par les distributeurs s’explique par l’importance des stocks constitués l’an passé tant chez les distributeurs que chez les agriculteurs, par l’effet LME qui s’est traduit par une réduction d’achats en morte-saison, par le contexte économique difficile, par des surfaces en recul en orge, et par un hiver particulièrement long. « Le pic normal des applications d’herbicides se situe cette année vers le 10 avril, contre le 15 mars habituellement ». Enfin, le désherbage d’automne, plus élevé que l’an passé, s’est montré particulièrement efficace, aidé par l’hiver long.