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Toutes les productions de maïs, durement touchées par le climat estival

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Des rendements en maïs fourrage à 10 t de MS/ha. Un volume de maïs grain qui pourrait ne pas dépasser 11 Mt pour la France. La facture s’annonce salée pour la production de maïs.

Toutes les productions de maïs, durement touchées par le climat estival
Toutes les productions de maïs, durement touchées par le climat estival

Les prévisions se confirment : le maïs paie un lourd tribu des vagues de sécheresse et de canicule de cet été. L’AGPM informe, dans une note du 6 septembre, que toutes les régions et tous les maïs sont concernés. « Le maïs fourrage, dont une large partie est déjà récoltée, affiche des rendements localement inférieurs à 10 t de MS/ha, précise le communiqué. La situation de déficit fourrager a généré des transferts de maïs grain vers le maïs fourrage qui pourraient atteindre 80 000 à 100 000 ha. En grains, s’il est encore trop tôt pour arrêter des chiffres, la récolte française devrait se situer à un niveau historiquement bas, inférieure à 11 Mt. » Les maïs doux et les maïs semences sont également affectés.

Réformer le système d’assurance

Selon l’AGPM, « la réforme de l’assurance récolte doit aboutir et tenir son engagement en faveur de la résilience des exploitations. Seule l’application du Règlement européen de 2017 dit « Omnibus » intégrant le subventionnement à 70 % des cotisations d’assurance et une franchise de 20 % minimum de pertes par rapport au rendement historique assuré permettra d’y parvenir. Les hypothèses proposées par le ministère ne sont pas satisfaisantes et pourraient même dissuader les maïsiculteurs de s’assurer ! »

L’eau, un bien précieux

Autre demande de l’association : l’accès à l’eau qui s’affiche comme « la première des assurances récolte ». « Il y a urgence à faire place à l’action, martèle Daniel Peyraube, le président de l’AGPM. La France doit combler son retard en matière d’utilisation de l’eau par rapport aux autres pays de l’UE et investir dans d’ambitieux projets pour faire face au défi posé à tous par le changement climatique. La filière maïs est entièrement mobilisée et compte sur l’engagement de l’État pour soutenir pleinement la production et les conditions favorables à son déploiement », conclut-il.