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UE : les productions de céréales et oléagineux en baisse en 2024, selon Copa-Cogeca

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Selon les prévisions des experts des groupes de travail du Copa et la Cogeca publiées le 10 juillet 2024, la production céréalière de l’UE devrait connaître une baisse de -4,7 %, pour s’établir à 257,3 Mt en 2024. De même, la production d’oléagineux devrait diminuer de -1 % pour atteindre 31,9 Mt.

UE : les productions de céréales et oléagineux en baisse en 2024, selon Copa-Cogeca
UE : les productions de céréales et oléagineux en baisse en 2024, selon Copa-Cogeca

Selon les prévisions des experts des groupes de travail du Copa et de la Cogeca publiées le 10 juillet 2024, la production céréalière de l’Union européenne (UE) devrait connaître une baisse de -4,7 %, passant de 269,9 millions de tonnes (Mt) en 2023 à 257,3 Mt en 2024. De même, la production d’oléagineux devrait diminuer de -1 % pour atteindre 31,9 Mt, tandis que la production de protéagineux devrait augmenter de +13 % pour atteindre 3,9 Mt, par rapport à l’année précédente (32,3 Mt pour les oléagineux et 3,4 Mt pour les protéagineux en 2023).

« Les perspectives de récolte sont mauvaises pour les céréales, stables pour les oléagineux, et positives pour les protéagineux. Du fait des conditions météorologiques compliquées et de l’impossibilité de travailler dans les champs, les semis ont été retardés de plusieurs semaines, et les rendements seront très sensibles aux conditions météorologiques des semaines à venir », indiquent les deux associations.

Les perspectives de production céréalière pour 2024 sont inférieures aux résultats de l’année précédente, qui était déjà une année de production basse. De plus, elles sont également inférieures de 8,4 % à la moyenne des trimestres de production céréalière des cinq dernières années.

Mauvaises perspectives pour les céréales

La légère baisse prévue des rendements des céréales (-1,2 %, de 5,36 t/ha en 2023 à 5,3 t/ha en 2024), combinée à une diminution de la surface ensemencée (-3,5 %, passant de 50,3 mHa en 2023 à 48,5 mHa en 2024) explique la baisse de la récolte, estimée à -4,7 % en 2024.

Les productions de blé (-6,3 %, passant de 132,5 Mt à 124,1 Mt entre 2023 et 2024) et d’orge (-9 %, passant de 62,7 Mt à 62,4 Mt entre 2023 et 2024) ont diminué. En revanche, la production de maïs est restée stable (-0,5 %, passant de 62,7 Mt à 62,4 Mt entre 2023 et 2024) et la production d’avoine a augmenté de +21,2 % (passant de 5,8 Mt à 7,1 Mt entre 2023 et 2024).

La plupart des États membres du Nord (Belgique, France, Danemark, Allemagne) et du Centre et de l’Est ont enregistré une baisse de la production, parfois assez importante (-3 Mt, passant de 35,4 à 32,6 Mt entre 2023 et 2024 pour la Pologne, -9 Mt pour la France, passant de 64 à 55 Mt entre 2023 et 2024). Cette baisse n’est pas compensée par une augmentation significative de la production espagnole par rapport à 2023 (+3 Mt pour l’Espagne, passant de 11,6 à 14,6 Mt entre 2023 et 2024).

Situation stable pour les oléagineux

En ce qui concerne les oléagineux, la situation est relativement stable, avec une légère diminution de la superficie (-1,6 %, passant de 11,9 mHa à 11,7 mHa) mais une légère amélioration des rendements (+0,7 %), ce qui a entraîné une légère diminution de la production par rapport à 2023 (-1 %), principalement en raison d’une réduction de la superficie ensemencée et des rendements pour le colza. Cependant, par rapport à la moyenne des cinq dernières années, cette année reste plutôt positive (+6,3 %). La situation dans les différents États membres est globalement homogène, à l’exception d’une augmentation significative en Espagne (+50 %, passant de 1,05 à 1,6 Mt d’une année à l’autre) expliquée par les mauvais résultats de 2022, tandis qu’en Pologne, la réduction de la production est relativement élevée par rapport aux autres pays (-15 %, passant de 3,845 à 3,265 Mt d’une année à l’autre).

En ce qui concerne les protéagineux, la situation est globalement très positive, à l’exception de la France où une réduction de -16 % est prévue d’une année à l’autre (passant de 712 à 530 Mt), principalement en raison de la faiblesse des rendements.