Ukraine, Marc Fesneau renouvelle son appel à inclure le blé dans les mesures de sauvegarde
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À l’occasion de son allocution en clôture du congrès de la FNSEA, le 28 mars 2024, Marc Fesneau a rappelé son souhait de revoir l’accord sur les importations ukrainiennes, pour y inclure les céréales. Sur ce sujet, l’AGPB tire la sonnette d’alarme.
Alors que les droits d’importations et les quotas sur les exportations agricoles ukrainiennes ont été, le 20 mars 2024, renouvelés jusqu’au 5 juin 2025, le ministre de l’Agriculture français a une nouvelle fois appelé à revoir cet accord, lors de sa prise de parole, le 28 mars, en clôture du congrès de la FNSEA. « Sur les céréales, le compte n’y est pas encore », regrette Marc Fesneau. En effet, contrairement à la volaille, le sucre ou les œufs, les céréales n’ont pas été intégrées aux produits concernés par l’accord trouvé le 20 mars. « Je travaille à la prise en compte d’une période de référence qui engloberait 2021 et à l’intégration dans le frein d’urgence des céréales, en particulier le blé tendre de moyenne et basse qualité, et l’orge », précise le ministre. Il a par ailleurs demandé à ce que la Commission européenne « se mette immédiatement en capacité de prendre les mesures de sauvegarde d’ici au nouveau règlement, en cas d’augmentation massive des importations ukrainiennes. »
L’AGPB s’alarme
Des discussions sont actuellement en cours, au niveau européen, pour faire bouger les lignes de cet accord. Celui-ci était notamment au cœur de la réunion du Comité des représentants permanents (Coreper), le 27 mars 2024, qui réunit les ambassadeurs des 27 États membres. Selon un communiqué de l’AGPB, diffusé le 28 mars, ces derniers ont rouvert les négociations sur le projet d’accord de libéralisation des échanges avec l’Ukraine. « Comment peut-on réinterroger le Parlement sur la décision qu’il a lui-même votée ? », déplore Éric Thirouin, le président de l’AGPB. L’instance s’était en effet prononcée en faveur de l’inclusion du blé tendre et de l’orge dans les clauses de sauvegarde automatiques. « Ce n’est pas en affaiblissant les producteurs de blé français et européens que l’on garantira un soutien à l’Ukraine sur le long terme », poursuit Éric Thirouin.
L’AGPB rappelle que les importations de blé tendre ukrainien ont été multipliées par vingt dans l’UE en deux ans.