Vite, de la pluie pour les colzas !
Le
Sur le terrain, OS et agriculteurs se veulent optimistes. Pour le colza, tout est encore possible, à condition que des pluies significatives traversent le pays pour faire lever les graines déjà en terre ou invitent ceux qui hésitent encore à se tourner vers cette excellente tête de rotation.
L’enjeu est de taille : stopper l’érosion du colza à l’échelle nationale. En deux ans, cette culture a perdu 400 000 ha. À peine 1,1 Mha ont été implantés l’an passé. Pour cette année, les prévisions tablent, au mieux, sur un maintien des surfaces, au pire, sur un nouveau recul.
Des semis possibles jusque fin septembre
Fin août, les semis sont déjà bien engagés. Les agriculteurs ont, localement, pu profiter de quelques averses pour débuter les chantiers. « Nous avons tous les cas de figure, confirme Laurent Jung, chargé de la communication chez Terres Inovia pour les zones Nord et Est. Certains ont semé dès la mi-août, dans le sec, espérant l’arrivée de pluies. Les semis les plus précoces atteignent déjà deux feuilles mais pour eux aussi quelques millimètres seraient les bienvenus. D’autres patientent encore espérant le retour d’une pluviométrie plus significative. Dans notre région, Un semis jusqu’à mi-septembre est envisageable mais il est plus risqué en sol superficiel car la plante bénéficie alors moins longtemps de conditions poussantes à l’automne. Or, un colza qui lève tardivement est plus exposé aux ravageurs d’automne et notamment, aux altises d’hiver. Néanmoins, si la météo est propice, la réussite de semis tardifs peut être réelle. Dans ce cas, la qualité d’implantation est primordiale ».
Du retard en région Centre
En région Centre, les semis de colza affichent un certain retard. « En l’absence de précipitations, peu de parcelles ont pu être semées dans la région, précise Pierre Toussaint, directeur collecte chez Axéréal. Mais fin août, rien n’est perdu et les semis de colza pourront réellement démarrer dès que les conditions climatiques le permettront, sur une surface vraisemblablement supérieure à celle de l’an passé, lourdement impactée par les mauvaises conditions d’implantation. Les précipitations annoncées pour la première semaine de septembre pourraient favoriser le démarrage réel des semis. » Une fois de plus, tous les yeux sont rivés sur les bulletins météo qui, espérons-le, verront apparaître quelques nuages porteurs de pluie.