Adivalor a recyclé 77 % des plastiques agricoles en 2021
Le
La filière française de gestion des déchets de l’agrofourniture a recyclé 89 000 tonnes de plastiques l’année dernière, soit 77 % des plastiques agricoles. Pour atteindre 100 %, Adivalor compte développer de nouvelles usines, encourager l’éco-conception et inclure le recyclage dans la Pac.
La veille de l’ouverture du Salon de l’agriculture, le 25 février, Adivalor inaugurait l’exposition photo qui allait être affichée à l’entrée du Pavillon 4 du Sia. À cette occasion, la filière française de gestion des déchets de l’agrofourniture, qui fête ses 20 ans, a rendu publics ses derniers résultats. 89 000 tonnes de plastique ont été recyclées l’année dernière. « Cela fait 60 000 t de CO2 économisées, ce qui équivaut à 25 000 véhicules sur les routes », précise Christophe Grison, président d’Adivalor ainsi que de la coopérative Valfrance.
Atteindre 100 % de plastique recyclé
77 % des plastiques agricoles sont collectés, contre seulement 30 % des plastiques alimentaires. « Les agriculteurs français sont des précurseurs du recyclage, s’est enthousiasmé Pierre de Lépinau, directeur général d’Adivalor. Nous sommes exemplaires, et nous avons l’ambition d’atteindre 100 % de plastiques recyclés. »
Première étape : améliorer la collecte, en renforçant la sensibilisation et la formation, notamment dans les cursus d’enseignement agricole, mais aussi en augmentant le maillage des plateformes de regroupement. C’est là que sont collectés, stockés et compactés les déchets plastiques. L’augmentation du nombre de ces plateformes permettrait aussi de limiter les coûts de transport, en hausse, « en transportant des déchets compactés, et non de l’air » indique Pierre de Lépinau. Deux unités ont été créées en Bretagne en 2021.
Le recyclage dans la politique agricole commune
Après la collecte, le recyclage de toutes les matières plastiques est déterminant. « Dans les trois ans, nous prévoyons cinq nouvelles unités de recyclage dédiées aux déchets agricoles. Cela représente des investissements lourds, entre 5 et 10 M€ par unité, pour une capacité a minima de 10 000 tonnes de déchets entrants », explique Pierre de Lépinau.
Adivalor compte également encourager l’écoconception, pour que les produits soient plus circulaires et consomment moins de ressources. Un système d’éco-modulations, soit de bonus-malus, pourrait inciter les fabricants à se tourner vers des matières recyclées. En outre, Adivalor souhaite que le recyclage des matières plastiques permettent aux agriculteurs de bénéficier de subventions supplémentaires dans le cadre des éco-régimes de la prochaine politique agricole commune.