La filière Adivalor réaffirme l’objectif de 100 % recyclé à l’horizon 2030
Le | Agrofournisseurs
La filière française de gestion des déchets de l’agrofourniture, Adivalor, se tourne vers le 100 % recyclé d’ici à 2030. Telles sont les ambitions définies par Christophe Grison, président d’Adivalor et Pierre de Lépinau, directeur général, lors du point presse le 11 février. Des projets sont en cours.
Le 100 % recyclage en 2030, voici l’objectif de la filière française de gestion des déchets de l’agrofourniture Adivalor. Lors du point presse le 11 février, Christophe Grison, président d’Adivalor, et Pierre de Lépinau, directeur général, se sont montrés optimistes. « L’année 2020 a été compliquée en raison de la crise sanitaire mais l’ensemble de la filière agricole a su faire preuve de résilience et de performance », précise Christophe Grison.
Atteindre le 100 % collecté
Pour atteindre le 100 % recyclé, Adivalor mise d’abord sur le 100 % collecté. « En 2020, l’association a connu une augmentation du taux de collecte, malgré la baisse ou stabilisation de l’usage des intrants et produits phytosanitaires », indique le directeur général. Avec une marge de progrès vers le 100 % collecté possible, Adivalor espère améliorer son taux de collecte notamment en viticulture dans le sud de la France ou dans les films plastiques, ficelles et filets dans le nord-ouest du pays. « Notre taux de collecte va de 35 % à 95 %, selon les territoires, avec une moyenne de 72 % », confie-t-il.
« Le recyclage est en crise depuis trois ans suite à l’arrêt d’importation de déchets recyclables par la Chine, rappelle Pierre de Lépinau. Cela a provoqué un retour en masse de quantités importantes de déchets recyclables et nous manquons de capacités pour les traiter. Ce choc s’est amplifié durant la crise sanitaire. » En décembre, 20 000 tonnes de plastiques étaient en attente de créneau de livraison sur les unités de recyclage. Ce qui a engendré des coûts supplémentaires pour créer des zones de stockage additionnelles.
Mise en place de trois unités de recyclage
« Adivalor est mobilisé pour relever de nouveaux défis », assure Christophe Grison, président d’Adivalor. La filière a lancé des appels à projets depuis 2018 pour soutenir la création de nouvelles unités de recyclage en France. Objectif : relocaliser des usines sur le territoire. « Une unité pour les films de paillage qui ne sont plus recyclés car très souillés sera créée en 2022, nous espérons viser le 100 % recyclés en 2023 sur ce thème », souligne Pierre de Lépinau. Une ambition déjà affichée il y a un an. Mais des initiatives émergent, Un projet, « en première mondiale », recyclera les filets de balles de rondes dès début 2022. Un troisième a été évoqué sur les films étirables et grands récipients vrac. « Ces projets représenteront plus de 30 000 tonnes de capacités supplémentaires d’ici trois ans », insiste-t-il sans minimiser le coût d’une unité de recyclage qu’il estime entre 3 et 5 millions d’euros.
Pour compléter l’accord-cadre de 2016, Adivalor a signé avec Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, une prorogation, le 15 janvier. Cet accord prévoit notamment « un engagement sur la mise en place d’ici à 2023 d’une éco-modulation pour soutenir l’amélioration de l’écoconception des emballages et produits plastiques utilisés en agriculture, le soutien à la relocalisation des trois unités de recyclage sur le territoire français et une expérimentation sur une solution de réemploi avec la création d’un indicateur ».
- Quelques résultats en 2020
7000 sites de collecte
85 000 tonnes collectées sur un gisement de déchets de 116 000 tonnes
Une hausse de 5000 tonnes
90 % d’emballages et plastiques recyclés (hors films de paillage).
Plus de 60 000 tonnes de CO2 évitées
Un million de m3 de déchets agrofourniture collectés / an, (11 000 camions)
Plus de 12 000 tonnes de produits phytopharmaceutiques non utilisables éliminées depuis 2002