Corteva Agriscience vise 15 % de son chiffre d’affaires via les biosolutions d’ici 5 ans
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Un an après sa création, Corteva Agriscience France a augmenté ses parts de marché de 1 à 2 points en protection des cultures et semences. Répondre aux attentes sociétales et apporter des solutions innovantes aux agriculteurs et aux filières demeurent ses priorités. Un engagement accéléré dans l’agriculture durable qui passe par sa recherche propre et de nombreux partenariats.
Il y a un an, CORTEVA Agriscience se détachait de DowDuPont et devenait une entreprise internationale indépendante cotée en bourse, 100 % dédiée à l’agriculture. Côté résultats, Jean-Philippe Legendre, directeur général de Corteva Agriscience France, parle « d’une vraie satisfaction ». Les données de l’agrochimiste du 2e trimestre 2020 sont encore attendues, mais celles du premier trimestre sont plus que satisfaisantes. « Avec 4 milliards de dollars de ventes, nous avons progressé de 16 % par rapport au premier trimestre 2019, + 25 % en semences et + 5 % en protection des plantes », annonce-t-il au cours d’un point presse organisé le 9 juillet 2020.
En France, en un an, l’entreprise a augmenté ses parts de marché de 1 à 2 points en protection des cultures et semences. Pour 2020, avec un marché semences de maïs et tournesol en progression de respectivement 5 % et 24 %, et un marché protection des cultures en baisse, la société envisage un gain de parts de marché en protection des cultures et une stabilité en semences.
Post Covid-19, beaucoup d’inconnues
« Les activités indispensables de production se sont faites en continu sur nos sites pendant le confinement », se félicite Jean-Philippe Legendre. Avec trois sites de production en France et un en Italie, la société réalise la quasi-totalité de ses formulations en Europe et n’a pas rencontré de problème d’approvisionnement. « Nous devons cependant rester vigilants pour ne pas manquer, ponctuellement, de quelques substances intermédiaires qui viennent de divers horizons », souligne-t-il.
Beaucoup d’inconnues et d’incertitudes pèsent sur la fin 2020 et le début 2021, suite à la crise sanitaire : évolution des marchés, tenue de certaines monnaies au niveau international, secteurs agricoles fragilisés…
Miser sur les solutions intégrées et les biosolutions
Au niveau international, Corteva Agriscience a dévoilé le 1er juin 2020 ses 14 objectifs de développement durable pour 2030. En Europe et en France, la société mise en particulier sur les solutions combinées et les biosolutions. « D’ici à 2025, les biosolutions devraient participer à hauteur de 15 % de notre chiffre d’affaires », précise Maxime Champion, directeur marketing pour la France. Corteva Agriscience mise sur la poursuite des investissements et l’accélération de l’innovation relative aux substances d’origine naturelle (fongicide Inatreq active, nouveaux usages vigne et maïs pour le spinosad…), sur le changement de pratiques au travers de solutions combinatoires et sur la généralisation de la biostimulation pour toutes ses semences avec la gamme LumiGEN.
Multiplier les partenariats
La société compte sur sa recherche interne, avec 10 % du chiffre d’affaires investi en R&D et 30 % de l’investissement européen en R&D biocontrôle. Elle multiplie par ailleurs les partenariats. Dernier en date, celui conclu avec M2i Life Sciences autour des phéromones. Des partenariats filières sont également développés pour optimiser le dialogue entre les parties prenantes des cahiers des charges. La société poursuit le développement de sa démarche Connext. Corteva Agriscience s’investit également dans le digital farming. Sa plateforme FIT, qui permet à l’agriculteur d’analyser les variabilités intra-parcellaires et de piloter sa culture en conséquence, a couvert 100 000 ha de maïs. « À terme, FIT sera étendu à d’autres cultures », précise Maxime Champion.