Culturales, engrais et biostimulants pour valoriser au mieux les ressources
Le | Agrofournisseurs
Dans les allées des Culturales, les fournisseurs d’engrais et de biostimulants étaient une fois de plus au rendez-vous. Au fil des stands, les messages convergeaient principalement vers une idée : faire en sorte que la plante valorise au mieux les ressources à sa disposition, qu’elle soit en condition de stress ou non.
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Franck Abeille, directeur général de Plantin[/caption]
C’est sous un soleil de plomb que les fournisseurs d’engrais et biostimulants ont échangé avec les visiteurs des Culturales, les 14 et 15 juin. Parmi les sujets les plus abordés au fil des stands figurait l’optimisation des éléments nutritifs par la plante. « Au regard du contexte de ces derniers mois, l’enjeu est de proposer des solutions qui permettent d’améliorer l’utilisation des éléments présents dans le sol ou apportés par des engrais », explique Lionel Sbroggio, responsable technique et chef de produit chez Fertinagro. Des biostimulants à base d’extraits végétaux aux bactéries fixatrices d’azotes, en passant par les engrais à libération contrôlée ou en micro-granulés, la gamme de produits disponibles est vaste ! Les agriculteurs recherchent, en effet, de plus en plus ce genre de solutions. « Nos solutions de micro-granulés sont disponibles sur le marché depuis quatre ans, mais nous sentons vraiment une explosion depuis deux ans », explique Franck Abeille, directeur général de Plantin. Le marché des bactéries fixatrices d’azote semblent prendre de l’ampleur, en témoigne les nouvelles AMM d’Agronutrition en la matière ou l’arrivée de Corteva sur ce marché l’an passé. « Nous voulons nous positionner comme leader technique sur le marché des bactéries fixatrices d’azote. Nous estimons que sur le marché de la fertilisation azotée en grandes cultures, 10 % des surfaces pourraient recourir à des bactéries fixatrices d’azote à termes », estime Romain Richard, responsable biostimulants chez Corteva.
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Antoine Wattel, directeur commercial et Claire Arnoux, directrice marketing et communication chez Elicit Plant[/caption]
Sécheresse, climat, sol : place à la pédagogie
Si la chaleur était au rendez-vous lors des Culturales, elle devrait l’être de plus en plus dans les années à venir. Face à ce réchauffement climatique, les fournisseurs proposent, là encore, de plus en plus de solutions pour sécuriser le rendement en conditions de stress. Un sujet sur lequel, la pédagogie reste indispensable. « Nous notons une prise de conscience des distributeurs de l’impact du changement climatique. En revanche, l’adhésion des forces de vente de la distribution aux messages liés à l’urgence climatique n’est pas encore assez rapide à mon sens », estime Antoine Wattel, directeur commercial d’Elicit Plant. Tout l’enjeu est de ne pas rentrer dans la sur-promesse. « Notre priorité est de proposer un produit, pour un usage, pour une espèce, et surtout d’expliquer précisément comment il fonctionne », souligne Antoine Wattel, directeur commercial chez Elicit Plant. L’entreprise, actuellement présente exclusivement sur le marché du maïs, compte se développer sur le tournesol et les céréales à paille.
Engrais à moindre impact environnemental
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Marc Lombert, agronome chez Yara[/caption]
Secteur souvent pointé du doigt en matière de réchauffement climatique lié à ses émissions de gaz à effet de serre, les fabricants d’engrais minéraux ont eux aussi pris un virage plus vert. ICL affiche sa volonté de produire des engrais durables, notamment en intégrant du phosphore recyclé. De son côté, Yara devrait commercialiser ses premiers engrais azotés produits à partir d’hydrogène vert, et ce, dès la campagne 2023/2024 en France. « Avec ces engrais, nous réduisons en moyenne de 30 % les émissions de CO2 d’une tonne de blé, d’orge ou de colza, souligne Marc Lombert, agronome chez Yara. Cela ne doit pas empêcher de poursuivre les efforts sur l’usage au champ. La bonne approche, c’est de travailler sur la forme d’azote mais également la fragmentation et le pilotage des apports. »
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