Biofertilisants, Agronutrition veut répondre « au plus vite » à la demande
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À l’occasion du salon Les Culturales, Agronutrition a choisi de mettre en avant ses ambitions et ses espoirs concernant le marché des biofertilisants. Le groupe, en attente d’une nouvelle homologation, a insisté, lors d’un point organisé le 15 juin 2023, sur sa volonté d’accompagner au mieux la distribution agricole.
Agronutrition a fait du développement de sa gamme de biofertilisants un axe fort de sa stratégie. Un choix que la société a mis en avant lors d’une conférence organisée aux Culturales, le 15 juin 2023. « Le marché va se développer, nous savons que nous allons avoir de la demande et nous essayons d’y répondre au plus vite », assure Christophe Richou, responsable marketing et développement produit d’Agronutrition. Disposant déjà de 6 AMM, l’entreprise annonce être dans l’attente d’homologation d’un nouveau produit, nommé N-Leaf, composé de trois bactéries identifiées. « Elles sont issues d’un nouvel écosystème,la phyllosphère, et permettent de fixer l’azote atmosphérique par les feuilles », précise Christophe Richou. Les essais montrent que l’ajout de N-Leaf à une dose réduite de 20 unités d’azote permettrait de s’approcher de la dose pleine, fixée à 240 unités d’azote. Les tests ont été menés sur du blé tendre d’hiver, mais la solution convient à toutes les cultures. Le N-Leaf a été appliqué au stade 1-2 noeud. La dose recommandée est de 0,5L/ha.
Un choix stratégique pour la distribution
Cette offre répond à une demande croissante des clients, dans un marché très concurrentiel. « Le nombre de metteurs en marché augmente constamment, indique Stéphanie Tiprez, directrice de l’Afaïa. De plus en plus de nos entreprises adhérentes veulent proposer des biofertilisants, notamment à base de microorganismes. » Du côté de la distribution agricole, l’intérêt est en effet grandissant. « Le recours aux biofertilisants facilite l’approvisionnement de nos filières stratégiques, encadrées par des cahiers des charges précis », explique Gilles Espagnol, chef de marché grandes cultures chez Euralis. La coopérative s’est tournée vers ces produits depuis deux ans, pour limiter son impact environnemental tout en favorisant la fertilité des sols. Elle note également un impact positif sur les rendements. Selon Christophe Richou, les synthèses d’essai du produit Baseos, un biofertilisant proposé par Agronutrition, pour la période 2019-2022, témoignent d’un gain de rendement moyen de 6,63 % (7, 73 q/ha) en maïs et de 5,48 % (4,52 q/ha) en blé.
Personnaliser les recommandations
Agronutrition insiste sur sa volonté d’accompagner au mieux les acteurs de la distribution agricole. « Un grand travail est à déployer à l’amont pour repositionner ces produits dans le contexte de chaque région », résume Guillaume Laurendeau, responsable communication chez Agronutrition. Des essais sont ainsi menés en partenariat avec des distributeurs. « Nous classons les produits par fonction (amélioration de la structure du sol, stimulation de la plante, optimisation du cycle du carbone, favorisation de la vie microbienne, régulation des oligo-éléments) pour personnaliser les recommandations en fonction des besoins », ajoute Christophe Richou.
Des recherches à poursuivre
La société s’appuie sur la recherche, pour intégrer au mieux les biofertilisants dans les itinéraires techniques. Si, comme l’indique Hicham Ferhout, responsable recherche microbiologie du groupe, « nous avons à peine effleuré la surface de ce champ d’exploration », Jérôme Béline, directeur commercial France d’Agronutrition se satisfait, quant à lui, du consensus à l’œuvre sur ces produits. « Une communauté d’intérêts se dégage, où se retrouvent les agriculteurs, les distributeurs, les chercheurs. Résultat : le secteur connaît depuis trois ans une croissance à deux chiffres chaque année. »