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Goëmar fête 50 ans de valorisation d’algues en agriculture

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Goëmar, pilier de l’unité commerciale NPP d’UPL dédiée au biosolutions, a fêté ses 50 ans en créant un événement international à Saint Malo, les 17 et 18 mai 2022. Dirigeants et collaborateurs d’UPL, ainsi que distributeurs du monde entier, ont eu l’occasion de faire le point sur l’intérêt et les perspectives des biostimulants et des produits de biocontrôle à base d’algues.

Goëmar fête 50 ans de valorisation d’algues en agriculture
Goëmar fête 50 ans de valorisation d’algues en agriculture

Covid oblige, Goëmar a dû attendre un an pour fêter ses 50 ans, mais elle y est parvenue : les 17 et 18 mai 2022, la société malouine a réuni, sur son site, 170 dirigeants et collaborateurs d’UPL, ainsi que des distributeurs, de 30 nationalités différentes. Un même événement dédié à la distribution et à la prescription agricole française est d’ores et déjà prévu pour le premier trimestre 2023.

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Goëmar fête 50 ans de valorisation d’algues en agriculture - © D.R.
Goëmar fête 50 ans de valorisation d’algues en agriculture - © D.R.

René Hervé est venu expliquer comment il a fondé Goëmar en 1971, après avoir constaté que les agriculteurs bretons mettaient des algues dans leurs champs.[/caption]

La société, fondée en 1971 par René Hervé, inventeur des brevets d’origine, a pris de l’ampleur : avec ses biostimulants et produits de biocontrôle à base d’algues, elle est devenue l’un des piliers de la division commerciale NPP (Natural plant protection) d’UPL. Cette division, lancée il y a près d’un an, a pour ambition de devenir le leader mondial des biosolutions dès 2025.

Le temps où René Hervé faisait du porte-à-porte avec ses produits fabriqués dans son sous-sol, comme il a eu l’occasion de le raconter lors de cet événement, est désormais loin. Mais l’objectif reste le même : valoriser les algues en agriculture. Goëmar s’y attache, avec entre autres une extension d’usine pour tripler les volumes produits.

Objectif UPL : 50 à 60 % du CA par les biosolutions

UPL compte sur Goëmar pour participer au déploiement des solutions alternatives afin de développer une agriculture « durable et productive », selon les termes de Mike Frank. Pour le nouveau président et directeur des opérations d’UPL, « il faut associer le conventionnel et les biosolutions et faire en sorte, peu à peu, que le conventionnel baisse au profit des biosolutions ». Mike Frank compte sur la distribution agricole pour aider les agriculteurs à s’approprier ces solutions alternatives et pour qu’elles contribuent au chiffre d’affaires d’UPL à hauteur de 50 %, voire 60 %, d’ici à 2030-2040.

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Goëmar fête 50 ans de valorisation d’algues en agriculture - © D.R.
Goëmar fête 50 ans de valorisation d’algues en agriculture - © D.R.

« Nos solutions ne sont plus considérées comme de la poudre de perlimpinpin », a ironisé Guillaume Lefranc, directeur des Laboratoires Goëmar et Responsable Food Chain Europe.[/caption]

En rachetant Arysta LifeScience et ses filiales Goëmar, GBM (Grupo Bioquímico Mexicano) et la société française NPP en 2019, UPL a renforcé de manière conséquente son portefeuille de biosolutions. « Notre ambition est désormais de créer des synergies entre les différentes sociétés d’UPL qui font partie de l’unité NPP », a précisé Ezio Da Silva Costa, nouveau directeur de l’unité en question. Cette dernière peut s’appuyer, dans le monde, sur neuf sites de production, six laboratoires de formulation et de R&D, sept stations expérimentales et plus de 1 500 homologations de produits. Le groupe vient en outre d’investir dans un nouveau centre R&D en Inde pour les micro-organismes et les phéromones, et reste ouvert à toutes les opportunités pour étoffer son portefeuille de solutions. Le partenariat avec Kimitec pour la fourniture de biosolutions aux États-Unis devrait à l’avenir profiter à d’autres pays. Autres exemples récents : un accord avec Koppert pour la commercialisation de quatre solutions biologiques en Espagne et au Portugal, ou encore l’acquisition, le 5 mai dernier, d’OptiCHOS, un fongicide d’origine naturel, en cours d’homologation, dont les ingrédients actifs ont été développés à partir de sous-produits riches en chitine de l’industrie des coquillages par BioCHOS, une spin-off de l’Université norvégienne des sciences de la vie.

Goëmar, pilier de l’unité NPP d’UPL

Les biosolutions représentent 7 % du chiffre d’affaires mondial d’UPL. Ce pourcentage est déjà à 33 chez UPL France. Et l’équipe NPP, désormais structurée dans l’Hexagone, compte bien rapidement augmenter ce pourcentage.

« UPL France est déjà leader en hectares déployés, en biostimulants et en biocontrôle, affirme Daouda Soh, responsable des ventes biosolutions. La société est par ailleurs celle qui génère le plus de CEPP, avec notamment son soufre, l’huile d’orange, la laminarine et la carpovirusine. » Entre les campagnes 2020-2021 et 2021-2022, UPL France a augmenté ses ventes de 47 % en biostimulants et de 36 % en biocontrôle.

L’offre Nutrition Santé sur blé et orge, qui associe un biostimulant à base de GoActiv (Florilège) et un fongicide de biocontrôle à base de soufre (Thiopron Rainfree) ou de laminarine (Vacciplant grandes cultures), a couvert 40 000 ha en 2022. Les objectifs sont de 100 000 ha pour 2023. Une offre Nutrition Santé est par ailleurs travaillée sur vigne et en arboriculture.

Un portefeuille enrichi et des formations à la clé

Côté biocontrôle comme côté biostimulants, les innovations provenant de la R&D interne ne manquent pas. « Différents biofongicides devraient être mis sur le marché dans les deux à cinq prochaines années, souligne Marie Lemaitre, chef marché biosolutions. Arriveront également, d’ici cinq à sept ans, des bioinsecticides. Enfin, nous avons une dizaine de formulations de biostimulants, avec six actifs et combinaisons d’actifs différents, à lancer sur les sept prochaines années. »

L’équipe compte également sur ses formations réalisées auprès de la distribution pour faire référencer ses biosolutions et doper ses ventes. « Ces formations, interrompues durant la crise sanitaire, ont repris à l’automne dernier, précise Mylène Leuvrey, experte Biosolutions & concepts innovants. Plus d’une centaine de conseillers cultures ont pu en bénéficier. Dix sessions, d’une ou deux journées, sont d’ores et déjà prévues pour l’automne 2022. »