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Les semenciers s’adressent aux candidats à la présidentielle via 12 propositions

Le | Agrofournisseurs

L’UFS dévoile ses 12 propositions rédigées à l’attention des candidats à la présidentielle pour 2022. L’objectif : pouvoir compter sur les futurs décideurs dans le soutien et la promotion de la filière semencière et ainsi, répondre aux enjeux de transitions agricoles du prochain quinquennat.

Les semenciers s’adressent aux candidats à la présidentielle via 12 propositions
Les semenciers s’adressent aux candidats à la présidentielle via 12 propositions

L’enjeu est de taille, explique Rachel Blumel, la directrice de l’UFS, l’Union française des semenciers : « maintenir la dynamique d’innovation des entreprises semencières et leur permettre de répondre aux attentes des filières agricoles et alimentaires. Même si la filière semencière française reste leader sur le podium de l’export mondial, l’agriculture française, elle, perd en compétitivité, passant de la 2e à la 6e place. En parallèle, alors que la demande alimentaire mondiale est en hausse, les études d’impacts de la stratégie Farm to fork confirment une baisse de production de près de 20 % d’ici à 2030. La contribution des entreprises semencières sera une réponse aux défis à venir, à condition de pouvoir continuer à investir massivement dans l’innovation, de disposer d’un cadre réglementaire clair et adapté. Les politiques agricoles doivent s’inscrire dans le long terme. Voilà pourquoi nous avons décidé de nous adresser à chaque candidat à la présidentielle française, au travers de 12 propositions, pour engager un dialogue constructif avec eux. »

Préserver la capacité d’innovation

Ces 12 propositions ont été dévoilées en conférence de presse le 3 novembre. « Nous souhaitons également alerter les politiques sur toute transposition réglementaire française qui aurait un impact sur le maintien de l’activité de production de semences en France, précise Claude Tabel, président de l’UFS. L’un des enjeux est de nous donner les moyens de préserver notre capacité à investir pour innover. Cela passe par l’accès à tous les outils issus de la connaissance scientifique, comme l’édition du génome par exemple. » Pour rappel, près de 13 % du chiffre d’affaires des semenciers est actuellement dédié à la R&D.

Stop aux fauchages illégaux

En parallèle, l’UFS attire l’attention sur la nécessité de préserver des dispositifs efficaces comme le Crédit impôt recherche (près de 80 M€ pour la filière semences) et de renforcer les financements publics. « Surtout, il est urgent de protéger efficacement l’exercice des semenciers des actes de destruction de parcelles de sélection variétale et de production de semences sous prétexte « d’OGM cachés », poursuit Rachel Blumel. On nous demande d’aller vite pour innover. Mais pour réussir ce défi, nous devons pouvoir développer nos recherches dans de bonnes conditions. »

Les 12 propositions :

  1. Établir un cadre réglementaire sécurisé pour permettre aux entreprises d’investir
  2. Supprimer les distorsions de concurrence avec les autres états membres
  3. Rendre cohérentes les politiques publiques
  4. Bâtir une réglementation européenne adaptée à la sélection variétale
  5. Renforcer les dispositifs de financement public
  6. Pérenniser le dispositif du Crédit impôt recherche
  7. Communiquer sur les métiers des semenciers
  8. Protéger efficacement les entreprises contre les attaques illégales de leur activité
  9. Garantir une réglementation européenne stable pour commercialiser les semences
  10. Garantir un accès à l’eau pour la production de semences
  11. Permettre l’accès aux solutions de traitement de semences en cas d’impasse technique
  12. Préserver l’accès au marché international