Mag biocontrôle, les dix points clés à retenir

Tous les acteurs sont sur le pont pour déployer au champ les produits de biocontrôle. Notre Mag en ligne dédié à ces spécialités visant un autre modèle de protection des plantes révèle que le virage est pris mais que la route est encore longue. En dix points clés, voici les principaux freins et leviers au déploiement de ces solutions alternatives.

1 - Un marché en forte croissance

IBMA France, l’Association française des entreprises de produits de biocontrôle, affiche la volonté d’atteindre 30 % de parts de marché en 2030. Un objectif élevé mais jugé réaliste : en 2019, le biocontrôle représentait plus de 11 % du marché de la protection des plantes ; le secteur a connu en moyenne, depuis 2013, une croissance à deux chiffres. En janvier 2020, les produits de biocontrôle couvraient 40 % des usages avec au moins une solution et 15 % avec trois solutions.

2 - Une stratégie nationale portée par le Gouvernement

La majorité des acteurs attendent beaucoup de la stratégie nationale de déploiement du biocontrôle, publiée en novembre 2020. “Dotée de quatre axes principaux et de trente-quatre objectifs, elle constitue une véritable feuille de route qui fixe les orientations pour les années à venir”, souligne Denis Longevialle, secrétaire général d’IBMA France.

3 - Quatre axes de déploiement définis

Soutien à la recherche et à l’innovation, simplification de la réglementation, déploiement des solutions, promotion du biocontrôle au niveau européen : autant de points essentiels de la stratégie nationale qui convergent avec les axes stratégiques retenus par IBMA France et que l’association compte travailler avec les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique, mais également avec l’ensemble des acteurs concernés, de l’amont à l’aval.

4 - Une recherche soutenue par l’État

L’année 2020 a également donné des cadres d’investissement pour la recherche. Le plan de relance économique et le 4^e Programme d’investissements d’avenir (PIA4) portés par le gouvernement français mettent en avant le biocontrôle. L’État mise sur l’innovation pour réduire l’usage des produits phytosanitaires. L’objectif est d’actionner tous les leviers pour dynamiser et créer un secteur d’avenir.

5 - Une R&D dédiée en ébullition

L’offre produits à venir est prometteuse. L’enquête exclusive de Référence agro conduite auprès de l’ensemble des fournisseurs révèle une R&D fortement mobilisée. Les portefeuilles de solutions s’enrichissent, y compris en grandes cultures.

6 - Une volonté de porter le dossier au niveau européen

La reconnaissance européenne du biocontrôle fait partie des priorités d’IBMA, mais également du Gouvernement. « La présidence française du Conseil de l’UE en 2022 constituera une opportunité unique pour y parvenir », a confié Bruno Ferreira, directeur général de l’alimentation à Référence agro. La France compte contribuer à la prise en compte des produits de biocontrôle dans le cadre de la révision de la législation européenne.

7 - Des démarches de qualité porteuses

Le biocontrôle est porté par les démarches de types HVE ou “zéro résidu de pesticides”, qui montent en puissance car plébiscitées par les consommateurs. La valorisation est encore difficile mais elle est travaillée par les différents acteurs de la chaîne alimentaire. Les solutions de biocontrôle s’avèrent par ailleurs un soutien pour le développement de l’agriculture biologique.

8 - Des dispositifs de déploiement en puissance

Les CEPP et le Contrat de solutions font également partie des leviers de déploiement : tous deux présentent l’objectif de promouvoir les solutions alternatives aux produits conventionnels et font la part belle au biocontrôle. Leur montée en puissance est un facteur clé.

9 - Des expérimentations multiples pour positionner les solutions

Le positionnement des produits, clé de la réussite, est travaillé par la recherche, les fournisseurs et la distribution. Intégration dans l’itinéraire technique, reconception des systèmes de cultures… le biocontrôle doit trouver sa place.

10 - Une approche combinatoire privilégiée

Le nouveau modèle de protection des cultures, en construction, ne raisonne plus produit par produit. Il englobe le cycle complet de la plante et utilise tous les outils à disposition : agronomie, semences, fertilisants, produits de protection, digital.

Retrouvez ces 10 points détaillés dans notre Mag spécial biocontrôle . Bonne lecture !