Agriculture régénératrice, 70 000 tonnes d’ingrédients produites par les coopératives partenaires de Nestlé
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Nestlé accentue son engagement aux côtés des coopératives agricoles pour soutenir l’agriculture régénératrice. Près de 200 agriculteurs étaient ainsi accompagnés durant la campagne 2022. L’entreprise met également en place des dispositifs incitatifs pour que les producteurs se tournent vers des cultures comme le pois jaune.
Pour atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050, le groupe Nestlé développe des partenariats avec plusieurs distributeurs agricoles. Des contrats portant sur la « régénération des sols » ont été signés avec un certain nombre d’acteurs dont Noriap et le groupe Carré. « Pour la récolte 2022, cela représente un peu plus de 70 000 tonnes d’ingrédients produites par près de 200 agriculteurs », explique Victor Parmentier, chargé du déploiement de l’agriculture régénératrice chez Nestlé France. Le blé reste la matière première principale.
Marché pilote en France
Des chiffres qui devraient évoluer, cette année, notamment grâce à un accord de partenariat signé avec Agora, au salon de l’agriculture 2023, autour de la filière maïs. Cette dynamique s’inscrit dans le cadre du programme Sols Vivants, développé en France et à l’international par Earthworm Fundation. « La France est un marché pilote pour le groupe Nestlé au niveau européen car nous avons pris de l’avance avec ce programme », poursuit Victor Parmentier. D’autres partenariats ont déjà été engagés pour étendre ces programmes d’agriculture régénératrice (Unéal, Saint Louis Sucre, Eureden).
Mieux valoriser le pois jaune
Nestlé mise aussi sur la multiplication des débouchés, pour valoriser les productions de ses agriculteurs partenaires. Le groupe a ainsi lancé, en 2022, une boisson végétale à base de pois jaune. L’aboutissement d’un an de recherche et de développement. « Cette culture est encore marginale dans les rotations car sa valorisation économique est en berne et beaucoup moins intéressante que celle des céréales », explique Jean Harent, producteur dans la Somme, qui participe au programme Sols Vivants. Il reçoit une prime en fonction de sa production, sécurisant ainsi sa collecte. « La valorisation économique pêchait, cette initiative nous permet de sécuriser notre volume de collecte », poursuit le producteur. « Notre ambition est d’inciter des agriculteurs, cultivant du blé, à se tourner vers cette culture, indique Victor Parmentier. Des indicateurs suivis chez les producteurs permettent de déterminer le niveau de la prime. »