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Bioline Agrosciences compte sur de nouveaux partenariats pour croître

Le | Cooperatives-negoces

Alexandre Versigny est, depuis le 1er août, le nouveau directeur France et Europe centrale de Bioline Agrosciences, la filiale d’InVivo dédiée au biocontrôle. Interrogé par Référence-agro, il nous dévoile sa feuille de route et les ambitions du groupe à moyen terme. Parmi celles-ci, mécaniser l’application des solutions de biocontrôle pour accélérer leur déploiement.

Bioline Agrosciences compte sur de nouveaux partenariats pour croître
Bioline Agrosciences compte sur de nouveaux partenariats pour croître

Entré chez InVivo en 2004 pour suivre les dossiers agroéquipements puis logistique pour les phytos et matières dangereuses, Alexandre Versigny a rejoint l’équipe de Bioline Agrosciences en 2018 pour prendre la direction de l’usine en Angleterre. Quatre ans plus tard, il est de retour en France. « Depuis le 1er août, j’ai, dans le cadre d’une réorganisation internationale des équipes Bioline, pris en charge la direction France et Europe centrale (1) du groupe, explique-t-il. À ce titre, je manage les équipes locales, les centres de R&D ainsi que les usines, soit au total près de 80 salariés. Et en parallèle, j’assure le suivi des essais et le développement commercial des produits sur l’ensemble du territoire. »

Accélérer sur le marché des cultures légumières

Le rayonnement international de Bioline permet de produire et de tester en toutes saisons, toutes les cultures. « Une complémentarité entre territoires indispensable pour accélérer le développement et le déploiement de nos produits de biocontrôle, concède-t-il. Ma feuille de route est claire : continuer à développer les solutions et les marchés existants, et bâtir de nouveaux partenariats pour accélérer notamment sur les cultures légumières. Augmenter les parts de marché est une chose mais asseoir cet essor sur des partenariats stratégiques forts l’est encore plus. Le biocontrôle reste un pilier majeur de la promotion de la 3e voie de l’agriculture. Le groupe InVivo continuera bien évidemment à s’appuyer dessus. »

La mécanisation du biocontrôle, un réel enjeu

Aujourd’hui, l’efficacité de ces solutions n’est plus à démontrer. « Le principal frein reste leur technique d’application, jugée, par les utilisateurs, parfois encore trop fastidieuse ou trop consommatrice de main d’œuvre, confie-t-il. Voilà pourquoi nous avons développé T-Protect Booster, un système mécanique facile à utiliser pour appliquer des trichogrammes au champ. Bioline Agrosciences devrait, à moyen terme, développer d’autres technologies pour répondre aux enjeux de la mécanisation du biocontrôle. Pour être massivement utilisés, ces spécialités doivent être simples à appliquer. »

Profiter de l’expertise Bioline pour cibler d’autres ravageurs

Autre axe de recherche : tester l’efficacité des trichogrammes utilisés en maïs ou vigne sur d’autres cultures, sous serre ou en plein champ. « Nous devons profiter de notre expertise, pour étendre nos connaissances à d’autres espèces, d’autres ravageurs, poursuit Alexandre Versigny. En ligne de mire : les pucerons, thrips et aleurodes. Notre équipe de R&D, c’est 10 personnes. Des partenariats forts sont noués avec l’Inrae, l’ITB ou le CNRS. Là encore, l’objectif est de mutualiser les réseaux d’essais, pour gagner du temps. »

Le marché du biocontrôle devient mature

Le marché du biocontrôle est désormais bien structuré autour de fournisseurs et de distributeurs identifiés. « La maturité des marchés dépend avant tout des cultures cibles, note-t-il. À nous de proposer des solutions pour chaque segment, chaque culture. Les spécialités de biocontrôle sont reconnues comme utiles et efficaces. Nous devons nous donner les moyens pour répondre à chaque demande et ainsi, atteindre notre objectif : afficher une croissance de 10 % par an. » Pour rappel, Bioline Agrosciences, c’est, à l’échelle mondiale, un chiffre d’affaires de 55 M€.

(1) Suisse, Autriche, Italie, Grèce, les Balkans et les pays d’Europe Centrale.