C’est fait ! Euralis ne vend plus de phytos
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Depuis le 1er décembre, Euralis ne vend plus de produits phytosanitaires. Le pilotage d’EVV et Distrialis, les deux entités phytos du groupe, est confié à une société de gestion qui assure le portage du capital. Et ce, en attendant leur vente. Les discussions avec des repreneurs potentiels sont toujours en cours. Le point avec Laurent Dubain, directeur général du pôle agricole d’Euralis.
En février 2021, Christophe Congues, le président d’Euralis, nous confiait que « la vente des deux entités dédiées aux phytos, EVV et Distrialis (1) créées en janvier 2021, devait se finaliser avant le 30 juin ». « Au 15 décembre, les discussions se poursuivent, explique Laurent Dubain, directeur général du pôle agricole, interrogé par Référence agro. Nous avons un candidat pour EVV et un pour Distrialis. La solution juridique, en place depuis le 1er décembre, nous permet de gérer sereinement la finalisation de ce dossier. »
Séparation capitalistique et de gouvernance, actées
Un jalon important vient en effet d’être franchi dans le processus de transformation du groupe Euralis. « Une société de gestion assure désormais le portage du capital de ces deux entreprises, poursuit-il. Les 27 salariés de Distrialis et les 200 d’EVV ne font officiellement plus partie du groupe Euralis depuis le 1er décembre. Le choix du conseil nous imposait une séparation capitalistique et une gouvernance à part pour les activités phytos : c’est désormais chose faite. Une feuille de route a été adressée à cette société de gestion : à elle désormais de mener à bien la finalité des transactions. » Comme la loi l’y autorise, Euralis reste actionnaire minoritaire de ces deux entités : le groupe conservera donc un œil sur le dossier. A noter que depuis le 30 septembre, Euralis est également sortie de l’union d’appro Agrihub.
Premier bilan de l’offre conseils
Quant à l’offre de conseils mise en place en début d’année, elle devrait s’enrichir et s’ajuster. « Nous sommes actuellement en train de boucler les premiers bilans de campagne pour les 2000 contrats signés il y a un an, précise Laurent Dubain. Nous sommes confiants sur le réengagement de nos adhérents. Les premiers retours sont très positifs. L’offre la plus plébiscitée, dans près de 40 % des cas, est celle qui propose un accompagnement individuel, à la parcelle. »
Conforter le choix du conseil et des filières
Au-delà de l’offre conseils, Euralis déploie également de nombreux services : assurance, main d’œuvre, économie de l’exploitation, photovoltaïque, HVE… « eux aussi, très appréciés de nos adhérents », assure-t-il. En parallèle, la formation des conseillers se poursuit. En conférence de presse le 13 décembre, Philippe Saux, le directeur général nous confiait que « 5 M€ avaient été investis dans la formation des réseaux de proximité ». Cela devrait donc se poursuivre.
Adhérents et clients, séduits
Ce changement de posture du groupe séduit également les clients de l’aval. « Notre statut d’expert en conseils attire de nouveaux partenaires, notamment ceux tournés vers les stratégies de filières, en légumes et en distillerie par exemple. Proposer un accompagnement vers de nouvelles pratiques, de nouvelles cultures devient encore plus attractif pour les agriculteurs du Sud-Ouest. Le choix du conseil était le bon », conclut-il.
(1) EVV rassemble toute l’activité viti-vinicole du groupe. Elle pèse 50 M€ de chiffre d’affaires et emploie 200 salariés. Distrialis rassemble l’activité phytos des grandes cultures ainsi que toute la logistique liée aux semences. Elle pèse 20 M€ de chiffre d’affaires et emploie 27 collaborateurs.