Chez Caproga, silo et moulin à la pointe
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À l’occasion de son assemblée générale du 7 décembre à Amilly, Caproga La Meunière a présenté à ses adhérents ses résultats, qui malgré une collecte 2020 décevante, sont satisfaisants.
La campagne 2020-21 a été une épreuve pour Caproga : les pucerons d’automne ont généré une virose qui a duré jusqu’au printemps, conduisant à une collecte de 507 000 tonnes, en baisse de 22 % par rapport à 2019 : le résultat le plus bas depuis 2016. Pour autant, la coopérative a réussi à tirer son épingle du jeu en faisant un important travail de maîtrise de ses charges, et en déstockant des volumes. « Nous avons conservé un stock de report minimum. Notre objectif était de vendre un maximum de céréales » explique Sébastien Marty, directeur général de Caproga. « Nous avons été en mesure de redistribuer 2,3 M€ aux adhérents, et de dégager un résultat de 2,6 M€ », détaille Jean-Michel Billault, président de la coopérative. La collecte 2021, a contrario, bat le record de la coopérative, avec 650 000 t.
Rénovation d’une voie ferroviaire
La Caproga a décidé de maintenir ses investissements et de mettre l’accent sur le transport ferroviaire, qui représente 42,5 % des moyens d’expédition. La coopérative va contribuer à la rénovation de la voie ferrée Montargis - Auxy, en cofinancement avec l’État, la région et Soufflet, qui se situe à l’autre bout de l’axe. Les travaux démarreront au mois de janvier 2022 et devraient durer trois mois. Le projet total coûte aux alentours de cinq millions d’euros, dont 310 000 € seront pris en charge par Caproga.
Un silo adapté à la segmentation des productions
La coopérative a également investi dans la construction du nouveau silo de Saint-Hilaire, qui s’est achevée mi-juillet, juste à temps pour recevoir le début de la récolte. Ce nouvel outil d’une capacité de 24 000 tonnes, dispose de 10 cellules de 2100 t et de 10 cellules de 300 t, ainsi que d’un nettoyeur, un séparateur, un calibreur et un groupe froid. Il dispose également de six cases engrais solides de 300 t et de deux cuves à engrais liquide de 50 tonnes. Le développement de ce silo vise à répondre à la stratégie de la Caproga visant à développer de plus en plus de filières qualité pour ses céréales, afin de répondre à la demande des industriels.
Pour valoriser les productions, la coopérative dispose d’un moulin à destination des industriels français, qui n’exploite que les productions des adhérents de la Caproga. Le site écrase 70 000 t de blé et son chiffre d’affaires, de 18,5 M€, a augmenté de 2,9 % par rapport à l’exercice précédent. La ligne de nettoyage du blé a été intégralement rénovée cette année, et les équipes ont amorcé un travail pour arrêter d’utiliser des additifs dans les formulations de farine. « Les seules matières premières que nous utilisons sont de l’eau et du blé, indique Sébastien Marty. À ma connaissance c’est le seul moulin en France qui fait ce genre de choses. »
Chiffre d’affaires 2020/2021 : 18,5 M€