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Chez Noriap, la stratégie actée l’an passé a porté ses fruits

Le | Cooperatives-negoces

Damien François et Gaël Peslerbe, respectivement DG et DGA de Noriap, évoquent, pour Référence agro, le bilan de l’année. Un bilan positif pour les stratégies de régionalisation et de réduction des coûts d’intermédiation, décidées fin 2022. Sur le dossier séparation conseil/vente, une nouvelle mouture, pour préciser les nouvelles échéances, serait la bienvenue.

Chez Noriap, la stratégie actée l’an passé a porté ses fruits
Chez Noriap, la stratégie actée l’an passé a porté ses fruits

Il y a un an, Damien François, directeur général de Noriap, confiait à Référence agro viser une réduction des coûts d’intermédiation pour gagner en performance. « Pari réussi, nous confirme-t-il le 21 décembre. C’est notre grande fierté de l’année. Notre plan Fitness, lancé l’an passé pour trois ans, a porté ses fruits. Les charges ont été maîtrisées, notamment au niveau de la consommation énergétique et du flux des grains. Cela se traduit par un EBE en hausse de 15 M€. » Le chiffre d’affaires du groupe progresse également, de 200 M€, à 1,2 Md€.

Bilan positif pour le plan de régionalisation

La fusion avec la Flandre, actée en décembre 2022, a participé au processus de régionalisation, souhaité par le conseil d’administration de Noriap. « Là encore, le bilan est positif, note le directeur général. Désormais, nous repensons les flux en fonction de chaque production à l’échelle locale. La région de la Flandre se voit par exemple spécialisée en pommes de terre avec un site dédié. »

Accélérer sur les projets de décarbonation

Autre enjeu fort pour le groupe, la production d’énergie décarbonée. Et Gaël Peslerbe, directeur général adjoint de préciser. « Nous sommes déjà co-actionnaires dans la méthanisation et étudions de nouvelles solutions ouvertes à davantage d’agriculteurs. Parmi elles, l’installation de panneaux photovoltaïques, via des canopées agricoles (avec TSE) ou des trackers (avec Okwind). L’idée est de bâtir des projets collectifs pour réduire les coûts de raccordement. Plusieurs installations sont en test, grandeur nature. » Comme le précise Damien François, « le monde agricole a besoin de prouver qu’il décarbone. Ce sont les clients de l’aval qui donneront le tempo mais autant être prêt. »

Cocorette, de nouveau rentable

Du côté des productions animales, « Noriap s’est adaptée », résume Gaël Peslerbe. Cocorette a retrouvé de la rentabilité après le plan de retournement lancé il y a deux ans. En nutrition animale, 330 000 tonnes d’aliments ont été produites via Novial. La coopérative a joué son rôle d’amortisseur pour les éleveurs en limitant le prix de l’alimentation de leur troupeau, dans un contexte inédit de volatilité. »

Séparation conseil/vente : « nous attendons la nouvelle mouture »

Damien François précise qu’en 2024 sera présenté un nouveau plan stratégique du groupe, pour se fixer un cap d’ici à 2030. « Parmi les priorités, le renouvellement des générations », confie-t-il. D’ici là, le directeur général apprécierait que soient clarifiées les modalités liées à la séparation du conseil et de la vente. « Si le délai n’est pas officiellement acté, en début d’année, nous ne pourrons plus vendre de phytos à près de deux tiers de nos adhérents ! Ces derniers n’ayant pas encore réalisé de conseil stratégique (CSP), indispensable pourtant pour renouveler leur Certiphyto. »

Les chiffres clés de l’exercice 2022/23

  • Chiffre d’affaires du groupe : 1,2 Md€, pour un résultat net de 11 M€
  • Répartition du CA : 66,6 % pour les productions végétales, 13,2 % pour l’élevage et la nutrition animale, 13,2 % pour les œufs, 4,8 % pour la distribution verte et 2,2 % pour le machinisme, travaux agricoles et transport.
  • Chiffre d’affaires de la coopérative : 664 M€, pour un résultat net de 7 M€
  • Collecte : 1,25 Mt pour la coopérative
  • 1244 salariés
  • 160 sites