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Conseil ou vente ? 60 % des distributeurs ont déjà répondu

Le | Cooperatives-negoces

Coopératives et négoces ont jusqu’au 15 décembre pour acter leur choix auprès de leur organisme certificateur. Le 9 décembre, Vincent Couëpel, président du Cepral, nous confiait que près de 60 % des distributeurs l’avaient déjà fait. Alors, conseil ou vente ? Au final, peu de suspens.

Conseil ou vente ? 60 % des distributeurs ont déjà répondu
Conseil ou vente ? 60 % des distributeurs ont déjà répondu

 

 

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Conseil/vente, il manque encore la moitié des études d’impact ! - © D.R.
Conseil/vente, il manque encore la moitié des études d’impact ! - © D.R.

Pour Vincent Couëpel, président du Cepral, « aucun doute, au 15 décembre, toutes les coopératives et négoces auront répondu ».[/caption]

Force est de constater que les coopératives et les négoces sont de bons élèves. « Je n’ai aucun doute sur le fait que tous auront validé leur choix avant le 15 décembre, confie Vincent Couëpel, président du Cepral, l’association des organismes certificateurs du domaine agricole. Le questionnaire leur a été envoyé fin octobre. Une relance a déjà été faite et une autre est programmée d’ici à la fin de la semaine. Mais à ce jour, nous avons déjà 60 % des réponses. » Le retour des applicateurs, des distributeurs « grand public » et des conseillers indépendants qui, eux aussi doivent faire le choix entre conseil et vente des phytos, est lui, moins élevé. Aucune sanction n’est toutefois prévue pour les retardataires.

La définition du conseil spécifique, toujours floue

Au final, « pas de surprise du côté des coopératives et des négoces, constate-t-il. Aucune des entreprises ne s’est pour l’instant positionnée pour le conseil (1). » Si le retour des questionnaires avance à un bon rythme, les interrogations restent très nombreuses. « La principale concerne la définition exacte du conseil spécifique, explique-t-il. Beaucoup nous interrogent pour savoir où se situe la frontière entre le conseil spécifique et l’information. Qu’ont-ils le droit de dire et comment ? Tous essaient d’interpréter les textes mais ce n’est pas encore clair. »

Une FAQ en préparation au ministère

« Tout le monde a conscience qu’au 1er janvier, ils devront arrêter la préconisation liée aux produits phytosanitaires. Mais ils savent aussi qu’en parallèle, les besoins et les attentes des agriculteurs en matière de conseils ne vont pas changer ! » Se pose aussi la question des ETA qui vont se trouver démunies de préconisations et donc, avec un souci majeur pour remplir les fiches de chantier : qui deviendra alors responsable de ces applications ? « Ces questions laissent les entreprises dans une situation très inconfortable, poursuit Vincent Couëpel. Au Cepral, à la FNA et à la Coopération Agricole d’aller chercher les réponses. Nous collaborons d’ailleurs, aux côtés du ministère de l’Agriculture, à l’élaboration d’une foire aux questions pour combler toutes ces interrogations. »

L’étude d’impact, diffusée début janvier

Autre chantier en cours : « la rédaction de la trame de l’étude d’impact, que les distributeurs doivent nous remettre avant le 28 février. Là aussi nous travaillons avec les fédérations. Le ministère y apporte son regard. Le document sera diffusé début janvier, assure-t-il. L’enjeu est d’identifier toutes les évolutions que génère cette réforme : au niveau de l’indépendance des activités conseil et vente bien sûr mais pas seulement. Des impacts sont aussi attendus sur le dossier CEPP par exemple. Cette étude devra également présenter les plans d’action à mettre en place ainsi que leurs échéances. Un travail colossal pour les mois à venir. »

(1) Référence Agro a identifié Euralis.