LCA Auvergne-Rhône-Alpes dévoile ses objectifs
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L’assemblée générale de la Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes s’est tenue le vendredi 9 avril. Les élus ont fait le point sur les avancées de la coopération, sur la restructuration du pôle « Filières, Transitions et Valorisation » et sur les objectifs de LCA Ara quant à la feuille de route nationale « Vision 2030 ».
L’année 2020 a été marquée par la crise sanitaire, causant de nombreux bouleversements au sein du monde agricole, et mettant en lumière l’importance d’une souveraineté alimentaire. C’est cette notion qui était au cœur de l’assemblée générale dématérialisée de la Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes (Ara), le 9 avril. Dans une
présentée en introduction à l’événement, LCA Ara rappelait que les coopératives se sont mobilisées dès le premier confinement.L’assemblée générale a listé les succès obtenus récemment par la coopération : 13 projets déposés par huit coopératives sont labellisés Ecophyto, le vote du projet des Sdage (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Rhône-Méditerranée et Loire-Bretagne, la double certification Qualiopi et Qualicert, qui permettra à la coopération de développer son offre de formations, et plus récemment, l’ouverture d’une mission parlementaire sur le lait de montagne pour laquelle la coopération est auditionnée.
L’équipe restructurée autour des priorités de la coopération agricole
“Les dossiers qui nous animent, c’est la réponse aux attentes de la société, accélérer les transitions tout en ayant le souci de maintenir un niveau de compétitivité, voire de l’améliorer” indique Jean de Balathier, le directeur de la structure. Afin de mener à bien ces missions, l’organisation de LCA Ara a été restructurée en réunissant les pôles « Filières et Valorisation » et « Transition Agro, Environnement et Énergie » en un seul pôle : « Filières, Transitions et Valorisation ». Les sections métiers sont complétées par des aspects plus transversaux : l’alimentation territoriale, la valorisation par la segmentation, le bien-être animal, un volet financier pour la transition agroécologique… Deux chargés de mission ont rejoint cette équipe transversale.
Les objectifs pour la vision 2030
Les adhérents ont pu ensuite voter pour définir les objectifs de LCA Ara, qui s’intègrent dans les trois axes de la feuille de route “vision 2030”, présentée en début d’année à l’échelle nationale. Pour l’axe “performance solidaire”, les adhérents ont décidé que les objectifs étaient “les consommateurs reconnaissent, grâce à un label propre, les externalités positives du modèle coopératif” et “la rémunération minimale des associés coopérateurs est de 2 fois le SMIC”.
Pour l’axe “alimentation durable”, les adhérents estiment qu’en 2030, il faudrait que “le rapport de force entre les coopératives agricoles et la distribution soit rééquilibré” et que “les coopératives et leurs membres soient reconnus comme les premiers acteurs de la transition agroécologique et apportent des solutions pour préserver les ressources et la planète”. Pour l’axe “territoires vivants”, les adhérents ont défini pour objectifs : “Nos coopératives sont les interlocuteurs privilégiés des collectivités locales dans les projets alimentaires territoriaux” et “Nos coopératives sont engagées dans la gestion des ressources renouvelables (eau, air, énergie) sur leurs territoires”.
La souveraineté alimentaire débattue
Enfin, la table ronde a réuni Alessandra Kirsch, directrice des études pour Agriculture Stratégies et Jean-Louis Rastoin, professeur émérite à Montpellier SupAgro, fondateur de la chaire Unesco en Alimentation du monde. Les débats ont porté sur les opportunités de capter de la valeur dans des projets alimentaires territoriaux, sur le rayonnement international de la France et sur la pertinence du concept de souveraineté alimentaire dans un marché agricole mondial régulé.
La coopération agricole Auvergne Rhône Alpes en chiffres :
- 269 coopératives
- 40 000 exploitations agricoles
- 17 000 salariés
- 1750 Cuma
- Chiffre d’affaires : 8 milliards € en 2020
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De gauche à droite Alessandra Kirsch, directrice des études, Agriculture & Stratégies ; Camille Peyrache, journaliste qui a animé le débat; Jean-Louis Rastoin, professeur émérite, Montpellier SupAgro Chaire UNESCO « Alimentation du monde ». © La Coopération Agricole ARA[/caption]