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Le bilan carbone des coopératives adhérentes à LCA, détaillé

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69 millions de tonnes équivalent CO2 : c’est l’empreinte carbone globale des adhérents de La coopération agricole. Carole Le Jeune, responsable de ce dossier chez LCA, a détaillé les différents postes d’émission de ce total, le 25 mai au Terrasolis meeting.

Le bilan carbone des coopératives adhérentes à LCA, détaillé
Le bilan carbone des coopératives adhérentes à LCA, détaillé

Lors du Salon de l’agriculture 2023, Carole Le Jeune, responsable carbone chez La coopération agricole, annonçait à Référence agro qu’une étude était en cours pour évaluer l’empreinte carbone de l’ensemble des coopératives adhérentes à LCA. Si ce travail, réalisé avec le Centre d’étude et de recherche sur l’économie et l’organisation des productions animales (Cereopa), n’est pas encore finalisé, un certain nombre d’enseignements ont pu être présentés le 25 mai, lors du Terrasolis meeting.

12 MteqCO2 stockées par les prairies et forêts de LCA

Le chiffre de 69 millions de tonnes d’équivalent CO2 émises par LCA, hors utilisation des terres, a été confirmé. La production agricole représente 70 % de ce total, le reste correspondant notamment au transport (7,8 Mt) et à la transformation industrielle (3,9 Mt). Les terres cultivées émettent 12 Mt de CO2, compensées par le stockage des prairies (4 Mt) et des forêts (8 Mt). « Nous espérions que les surfaces boisées de nos coopératives auraient une contribution positive plus importante », commente Carole Le Jeune.

5,99 MteqCO2 pour les engrais minéraux

La responsable du dossier carbone chez LCA est rentré dans le détail des émissions liées aux productions végétales, soit 19,2 Mt de CO2 au total. Sans surprise, l’épandage des engrais minéraux est le poste le plus contributeur (5,99 MteqCO2 ). La consommation d’énergie (3,14 Mt) et les résidus de cultures laissés au sol viennent ensuite (3,08 Mt), au coude à coude. Les postes suivants sont l’apport d’azote par le pâturage (1,8 Mt), l’épandage de effluents d’élevage (1,68 Mt), les émissions dues au NH3 produit (1,47 Mt), ou encore les ruissellements et lessivages (1,38 Mt).

Travail à approfondir par filière

« Ces premières données sont une photo à l’instant t, précise Carole Le Jeune. L’idée est d’affiner ces constats, en travaillant notamment filière par filière, pour mieux identifier les pistes de progression au cas par cas. » Des premières réunions ont eu lieu au printemps pour amorcer ce mouvement. La perspective d’un croisement de cette approche filière par une approche territoriale, par l’intermédiaire des antennes régionales de LCA, est jugée intéressante, mais dans un horizon de temps plus lointain.