Terrasolis lance CarbonThink 2 autour de l’agriculture « très bas-carbone »
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Après une première phase dont les enseignements ont été présentés en décembre 2022, le pôle d’innovation Terrasolis se lance dans le projet CarbonThink 2. L’objectif, annoncé lors d’une journée de discussions organisée le 25 mai, est d’identifier les leviers d’une agriculture « très bas-carbone » dans le Grand-Est.
La journée Terrasolis meeting s’est déroulée le 25 mai 2023 à Reims, en présence d’une centaine de participants. Les adhérents de Terrasolis y ont eu droit à un tour de l’actualité de ce pôle d’innovation du Grand Est. Parmi les annonces du jour : le lancement, tout récent, de la phase deux du projet CarbonThink, avec l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) comme partenaire.
Cap vers le très bas-carbone
Piloté par Terrasolis, la première mouture de CarbonThink a été clôturée fin 2022. Une petite centaine de fermes d’adhérents de huit coopératives (Cac, Cal, Cérésia, Cristal Union, EMC2, Scara, Tereos et Vivescia) étaient passées par la case du bilan carbone, livrant différents enseignements, aussi bien sur les aspects économiques qu’agronomiques. « Les questions en suspens étaient nombreuses, précise Étienne Lapierre, responsable innovation du pôle. Il nous a semblé naturel d’aller plus loin. »
CarbonThink 2 doit ainsi permettre d’aborder l’agriculture « très bas-carbone ». « CarbonThink a confirmé les voies du bas-carbone accessibles pour les fermes du Grand-Est. L’objectif est d’imaginer comment aller au-delà des 10 ou 20 % d’émissions en moins. » Pour financer cette phase 2, Terrasolis a été retenu dans le cadre d’un appel à projets du Partenariat européen pour l’innovation (PEI).
Des scénarios à concrétiser sur 2024-26
Le format de cet AAP structure le calendrier de CarbonThink 2. « Le PEI recommande une phase de réflexion, précise Étienne Lapierre. Nous l’avons lancée le 25 avril, et nous avons un an pour élaborer un ou plusieurs scénarios pour le développement de l’agriculture très bas-carbone. La concrétisation se déroulera entre 2024 et 2026. »
La première session de réflexion a permis d’identifier une première série de treize idées et pistes de travail. « Nous devrons probablement imaginer plusieurs scénarios, pour les différentes situations des fermes de la région, selon leur profil et leur avancée dans les démarches bas-carbone », précise encore Étienne Lapierre. La ferme expérimentale Terrasolis pourrait être sollicitée. Mathieu Simonet, qui y gère les expérimentations, se veut optimiste : « La question n’est pas de savoir si le très bas-carbone est déclinable, mais comment ! »
Terrasolis, mobilisé sur un dossier local de compensation écologique
Parmi les autres actualités de Terrasolis, Étienne Lapierre a expliqué à Référence agro que le pôle d’innovation était impliqué dans un projet de compensation écologique. « La récente crise de l’énergie a provoqué le redémarrage de la centrale à charbon de Saint-Avolde, en Moselle, relate-t-il. Un dispositif de compensation est en cours de conception. La Chambre d’agriculture départementale est en première ligne pour les propositions de crédits carbone agricoles, et nous sommes impliqué pour la filière grandes cultures. » Le plan de compensation doit être finalisé a priori d’ici à la fin d’année 2023.