La Cal restructure son pôle végétal

La réorganisation du pôle végétal de la Coopérative agricole lorraine, Cal, a été présentée aux équipes début octobre par Pierre-Antoine Ferru, le directeur général, arrivé en septembre 2022, et Gilles Lassagne, directeur du pôle végétal depuis décembre 2021. « À mon arrivée, j’ai passé six mois à analyser la situation, précise Gilles Lassagne interrogé par Référence agro, à l’occasion des 10 ans d’Area, le 27 octobre à Nancy. Puis nous avons élaboré notre stratégie au cours des derniers mois. Elle entre en vigueur dès à présent. »

Le pôle végétal de la Cal se recentre autour de trois métiers

Premier changement : au niveau du pôle végétal. Jusque- là organisé géographiquement, il est désormais structuré autour de trois métiers : la collecte, l’approvisionnement, et les services. Ces entités disposent également d’experts métiers, nommés en interne ou en cours de recrutement, sur des sujets stratégiques, comme la méthanisation ou la réglementation.

Le métier des services rassemble la HVE, l’agriculture de conservation des sols, l’agriculture de précision, les biosolutions… « Tout ce qui amène une réflexion autour du changement des exploitations, et une amélioration du revenu de l’adhérent, complète Gilles Lassagne. La Cal a par exemple certifié 90 exploitations en HVE en deux ans, ce qui fait de nous les leaders français en HVE pour les grandes cultures. »

Des essais en biosolutions vont être lancés dès la campagne 2022/2023

Les biosolutions sont une piste que la coopérative commence à étudier, avec notamment l’arrivée d’une nouvelle responsable appro, Marion Dubas. « Nous en sommes aux débuts, reconnaît Pierre-Yves Simonin, président de la Cal. Nous souhaitons tout tester : biocontrôle, solutions anti-stress ou stimulateurs de rendements… Mais il nous faut adapter ces offres à notre territoire. »

Des essais vont être menés par la Cal dès cette campagne. L’objectif est de s’appuyer sur les connaissances d’Area, l’union d’appro dont la coopérative est adhérente, pour sélectionner des solutions adaptées aux sols lorrains. « Je reçois plusieurs fois par semaine des sollicitations de start-ups que je ne connais pas, pointe Gilles Lassagne. Il faut que nous puissions faire le tri. » Une vingtaine d’hectares, appartenant à une dizaine d’adhérents, sera exploitée pour des essais en grandes bandes, entièrement dédiés aux grandes cultures.

Réorganisation logistique et informatique

Les outils logistiques ont, eux aussi, été réorganisés. « Les silos étaient initialement autonomes, chacun disposait de ses salariés, de ses camions, explique Gilles Lassagne. Désormais, ils travaillent en concertation et sont répartis sur cinq grands secteurs géographiques. » Les camions sont par exemple réorganisés de façon à optimiser les trajets et les chargements, et les salariés sont mobilisables d’un site à l’autre en fonction des besoins.

Enfin, les services informatiques sont également concernés par la transformation et la mutualisation des compétences. « Nous changeons de logiciel afin d’améliorer les services à destination des adhérents, explique Pierre-Louis Hein, responsable commercial. L’objectif est d’accélérer la digitalisation, d’améliorer l’efficacité de l’approvisionnement, en termes de logistique, et notamment de livraison. »