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Ma nouvelle mission ? Référent CEPP

Le | Cooperatives-negoces

François Bienaimé est l’un des onze commerciaux du négoce Lamy-Bienaimé. Depuis le début d’année, il endosse également le rôle de référent CEPP. Une nomination, obligatoire au sein de chaque entreprise, depuis la mise en place de la séparation du conseil et de la vente des produits phytosanitaires le 1er janvier 2021. Pour mieux identifier les objectifs de cette fonction, il a, fin mars, suivi une formation auprès d’Asfona.

Ma nouvelle mission ? Référent CEPP
Ma nouvelle mission ? Référent CEPP

La mise en place de la séparation du conseil et de la vente des produits phytosanitaires a pérennisé le dispositif des CEPP. Avec toutefois, quelques évolutions : le passage d’une obligation de résultats à une obligation de moyens et avec lui, la nécessité pour les coopératives et négoces, de participer au développement et à la promotion des fiches actions. Pour asseoir cet objectif, chaque entreprise doit nommer un « Référent CEPP ». Au sein du négoce Lamy-Bienaimé, c’est François Bienaimé qui, en plus de son rôle de commercial, endosse désormais cette mission (1).

Clarifier ce rôle

« La fonction me semblait un peu floue il y a encore quelques semaines, confie-t-il. Pour répondre à mes interrogations, j’ai donc suivi, le 25 mars, une journée de formation pilotée par Asfona. Le rôle du référent a ainsi été clairement détaillé : s’assurer que l’ensemble de l’équipe connait bien le dispositif, en piloter la promotion et le déploiement en interne et en externe, réaliser le diagnostic et établir un plan d’actions pour chaque campagne, en termes de points CEPP à atteindre. Même si tout n’est pas encore calé, j’y vois quand même beaucoup plus clair. »

Identifier les fiches CEPP les plus adéquates

Première étape donc : identifier parmi les 83 fiches actions actuellement validées, celles qui pourraient être utilisées par les clients du négoce. « Beaucoup de ces fiches concernent l’arboriculture ou la viticulture, précise-t-il. Or, dans notre secteur, les agriculteurs sont avant tout producteurs de grandes cultures et éleveurs. Aujourd’hui, le nombre de fiches à disposition est très faible. Nous utilisons celles liées au biocontrôle pour cibler les maladies des céréales, à l’utilisation d’adjuvants pour les bouillies fongicides et à quelques variétés moins sensibles. Pour chaque fiche non retenue, nous devrons préciser pourquoi on ne l’a pas choisie : une justification à présenter lors d’un éventuel contrôle. Un énorme travail que je réaliserai deux fois par an, avant la campagne de printemps et avant celle d’automne. De cette « sélection », je calculerai un objectif de nombre de CEPP à atteindre pour l’année à venir. »

Doubler les objectifs

Le négoce Lamy-Bienaimé a, pour la première fois en 2020, déclaré ses CEPP. « 20 % des objectifs ont été atteints, précise-t-il. Pour 2021, je pense que nous partirons sur un doublement de ce chiffre. Comment ? En orientant nos gammes commerciales vers ces alternatives et en en faisant la promotion auprès de nos équipes et de nos clients. Cela passera par la mise en place d’essais, l’envoi de mailing, la diffusion de bandeaux explicatifs sur l’extranet de l’entreprise… Autant d’actions pilotées par le référent CEPP ! Difficile de dire combien de temps cela prendra. Au sein de l’entreprise, nous déployons depuis plus de deux ans des alternatives aux phytos : les équipes commerciales sont déjà sensibilisées à cette thématique. »

Impliquer les firmes phytos

François Bienaimé espère que le nombre de fiches CEPP dédiées aux grandes cultures va augmenter dans les mois à venir, « sous peine de rencontrer de sérieuses difficultés pour, chaque année, faire grandir les objectifs. Les fournisseurs doivent, eux aussi, se sentir concernés par ce dossier en proposant également des fiches. Je n’hésite pas à leur rappeler ! »

(1) L’entité Buchou Négoce qui a rejoint Lamy-Bienaimé en janvier 2021 possède son propre référent CEPP pour son équipe de trois commerciaux. Mais les deux référents travailleront ensemble le dossier.