Maïsadour reboise les élevages de volailles grâce au plan de relance
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La coopérative landaise Maïsadour mobilise le volet « agroforesterie » du plan de relance pour aider les éleveurs à reboiser les parcours des élevages de volailles, dont la trésorerie a été touchée par la crise sanitaire liée à la grippe aviaire.
La coopérative Maïsadour va profiter du plan de relance pour accélérer sur l’agroforesterie. Alors que la quasi-totalité des volailles de la coopérative sont élevées en plein air, de nombreux arbres ont été déracinés par la tempête de 2019. L’ambition est de reboiser les parcours d’une centaine d’élevages de volailles d’ici à 2024, sur 400 adhérents environ de la coopérative.
80 à 100 % des investissements
Les aides du plan de relance peuvent financer 80 à 100 % des investissements. Lesquels s’élèvent entre 6 à 12 000 euros par exploitation. « Pour être éligible, il faut planter au minimum 200 mètres de haies », précise Patrick Faget, directeur productions animales de Maïsadour. S’ajoute également un plan d’accompagnement du Conseil régional de Nouvelle Aquitaine, et un système de mécénat qui apporte également une contribution financière.
Un système de mécénat
« Pour gérer l’aspect technique, nous nous sommes entourés de la Chambre d’agriculture des Landes et de l’Association française d’agroforesterie, explique Patrick Faget. Mettre à disposition de l’argent à l’Afaf pour accompagner l’agroforesterie chez les éleveurs permet à nos partenaires, comme les Fermiers landais, de bénéficier du statut de mécène et de déduire une partie de leur contribution de leur imposition. »
Une trésorerie en baisse
Pour la coopérative, les atouts de l’agroforesterie sont nombreux : beauté des paysages, environnement, bien-être animal ou encore qualité des productions. Toutefois, la situation sanitaire liée à la grippe aviaire complique la sortie à l’extérieur des volatiles. Elle a également diminué la trésorerie des exploitations et le moral des éleveurs, moins enclins à se lancer dans des investissements. « Nous continuons à défendre l’élevage de plein air, insiste Patrick Faget. Mais nos volailles doivent se protéger du virus, c’est incontournable. »
Maïsadour regroupe environ 17 millions de volailles dont 13,5 millions sous label.