Référence agro

Noriap veut maintenir le cap de la diversification

Le | Cooperatives-negoces

Pour le groupe Noriap, la diversification est essentielle. Derrière les métiers du grain, qui représentent 467 des 821 M€ de chiffre d’affaires générés sur 2020/21, le groupe est attentif à entretenir la dynamique de ses quatre autres pôles d’activité. Retour sur les messages clés de l’assemblée générale, organisée le 10 décembre.

En conclusion de l’AG de Noriap, le météorologue Louis Bodin a présenté un bulletin météo dont l’éph - © D.R.
En conclusion de l’AG de Noriap, le météorologue Louis Bodin a présenté un bulletin météo dont l’éph - © D.R.

Pour son assemblée générale, Noriap a joué la carte des « guest ». Ce sont d’abord Jean-Jacques Goldman et Michael Jones qui ont accueilli les adhérents, pas en personne, mais en fond sonore avec la chanson « Je te donne ». Le président de la coopérative, Jean-François Gaffet, revendique ce choix qui met en avant « les différences » et le fait « de ne pas être des standards ». Une métaphore à traduire en termes concrets : pour Noriap, la diversification est une stratégie forte, et un moyen de sécuriser les résultats du groupe quand ses activités traditionnelles sont challengées… et réciproquement.

2021, l’année des premières pour les métiers du grain

Car si le chiffre d’affaires 2020/21 se situe à 821 M€, « en nette augmentation » selon Jean-François Gaffet, la production végétale représente plus de la moitié de ce total (467 M€, dont 123 M€ pour l’appro). Et ce, malgré une collecte en baisse de 12 %, à 1,3 million de tonnes. L’année 2021 aura été celle des « premières ». Pour l'union Inoxa, d’une part, « qui nous a permis de peser dans les négociations afin d’éviter la pénurie d’engrais l’an prochain », dixit Jean-François Gaffet. Mais aussi pour l’utilisation de la plateforme aladin, « qui nous impose plus d’exigence, mais est la garantie de plus de transparence dans nos activités ». Damien François, directeur général du groupe, rappelle de son côté que l’amélioration continue de la logistique, pour les métiers du grain, constitue un chantier perpétuel. La logique de mise en place des plateformes de collecte provisoires, au moment des moissons, doit ainsi être approfondie sur 2022.

Les œufs, deuxième contributeur au CA, mais…

Concernant les autres pôles d’activités, les chiffres d’affaires s’élèvent à 127 M€ pour les productions animales, via Novial, et 45 M€ pour la « distribution verte » à destination des particuliers et des professionnels. Si ce dernier pôle est perçu comme une « pépite du groupe » par Damien François, les deux autres pôles d’activité n’en sont pas encore là. Le machinisme établit un CA de 26 M€. « Quatre ans après son lancement, ce pôle arrive à une forme d’équilibre », juge Damien François. La production d’œufs est un peu plus chahutée. Le chiffre d’affaires de la marque Cocorette atteint les 151 M€, mais rencontre un problème de marché important : la saturation de la demande en œufs bio. « Les négociations s’annoncent serrées avec la distribution », avertit Jean-François Gaffet. Mais à ce stade, pas question de renoncer aux ateliers bio, « nous allons trouver des solutions », assure-t-il.

Une AG sous le signe du climat

Pour conclure l’assemblée générale, un autre invité était présent, en chair et en os cette fois : le météorologue Louis Bodin. Une opportunité d’aborder autrement la thématique de l’adaptation à un climat changeant. En parallèle aux appels à « l’humilité face à des phénomènes difficiles à prévoir » de Louis Bodin, Noriap a égrainé les différents projets du groupe liés à l’amélioration du bilan carbone de ses adhérents : l’agroforesterie à travers l’association Poules & arbres, la méthanisation ou encore le projet Sols vivants.