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Pour ses 100 ans, Vaesken se donne un nouvel élan

Le | Cooperatives-negoces

À 100 ans, le négoce Vaesken se porte bien. Si sa « petite » taille est un atout en termes de souplesse et de réactivité, ses dirigeants sont conscients de la concurrence grandissante à l’échelon régional. Pour se donner un nouvel élan et asseoir les projets à venir, l’entreprise familiale et ses 75 M€ de chiffre d’affaires vient d’ouvrir son capital au belge Arvesta. L’équipe de direction nous explique pourquoi.

Pour ses 100 ans, Vaesken se donne un nouvel élan
Pour ses 100 ans, Vaesken se donne un nouvel élan

En un siècle, le monde agricole a bien changé. Le négoce VAESKEN également. « Après plusieurs phases de croissance interne, nous avons, à partir de 1996, entamé une croissance externe, en rachetant plusieurs entreprises de négoces dans la région, se souvient Jean-Jacques Vaesken, le président du négoce éponyme (à gauche sur la photo). Aujourd’hui, notre volonté est de continuer à croître, en conservant un encrage régional et en préservant la structure négoce. Mais les opportunités de reprises sont, localement, moins nombreuses. D’où la décision d’ouvrir notre entreprise à un partenaire extérieur. » Le choix s’est porté sur le belge Arvesta. Ce leader de l’appro-collecte en Belgique détient désormais une part majoritaire de la société Vaesken.

Accélérer le déploiement d’outils numériques

« Ce rapprochement était finalement logique, constate Pauline Morin-Vaesken, en charge de la communication. Nous avons la même approche du monde agricole, la même façon de travailler. Ses dirigeants ont été intéressés par la marque Vaesken : son nom, sa notoriété, son expertise. Les équipes restent en place. Les synergies à déployer, indéniables, resteront axées autour de nos trois métiers de base : l’appro, la collecte de céréales et la distribution d’alimentation animale. Le déploiement d’outils numériques devrait s’accélérer pour, par exemple, développer des applications mobiles, faciliter la prise de commandes en ligne afin de rendre plus modernes les systèmes actuellement utilisés. Les attentes de nos clients agriculteurs sont multiples et variées. Nous devons tenter d’y répondre au mieux. »

Une décision familiale face à des exigences de marché

Pour le négoce Vaesken, « l’idée est de renforcer ce que nous savons déjà faire, à l’échelle de notre territoire, confie Étienne Bracquart, le directeur général de Vaesken. Notre région possède un potentiel agronomique certain, le développement de l’activité agroalimentaire y est constant et les productions animales hors sols comme le porc ou les volailles ne cessent d’évoluer. Nous devons profiter de cette dynamique pour booster nos activités. Sans oublier la présence toute proche du port de Dunkerque pour l’export et de canaux pour les échanges fluviaux. Notre croissance doit également tenir compte de l’évolution réglementaire, environnementale et du changement de taille des exploitations agricoles. Développer une stratégie ambitieuse nécessite d’importants moyens financiers. S’adosser à Arvesta nous donnera un nouvel élan pour assurer la continuité de notre stratégie. Au final, cette décision familiale est une réponse logique à des exigences de marché grandissantes ».

Le choix de la vente… sans oublier la notion de conseils

Parmi les travaux de recherche déjà engagés, la mise en place d’itinéraires techniques moins gourmands en intrants s’avère capitale. « La réglementation évolue, les attentes sociétales également, constate Étienne Bracquart. Nous sommes là pour accompagner ce changement. Et c’est d’ailleurs dans cette optique que nous avons, en 2019, rejoint l’association Eco-Phyt’ pour aider les agriculteurs à atteindre la performance économique, environnementale et sociétale. Notre participation via Nord Négoce au réseau d’essais Étamines d’ACTURA complète la connaissance et la maîtrise de nos références techniques. Avec Arvesta, la mutualisation des expertises s’affiche comme un réel atout ». Pour le négoce Vaesken, pas question d’abandonner la notion de conseils même si, comme le confie Jean-Jacques Vaesken, « nous choisirons de conserver la vente des produits phytosanitaires à la fin de l’année. Selon moi, c’est un vrai non-sens de séparer les deux activités à l’heure où les agriculteurs ont, plus que jamais, besoin d’être accompagnés pour déployer des alternatives ». Comme le constate Pauline Morin-Vaesken, « la Belgique observe de près ce que fait la France car une telle décision pourrait également être prise sur leur territoire. Nous sommes en quelque sorte un laboratoire grandeur nature pour eux ! »

 

Vaesken en chiffres

  • 75 M€ de chiffre d’affaires
  • 160 000 tonnes de collecte
  • 70 salariés dont 20 technico-commerciaux
  • 22 points de collecte et 18 magasins d’appro