Soufflet enregistre un chiffre d’affaires de 4,617 Md€, en repli de 6,48 %
Le | Cooperatives-negoces
Le groupe Soufflet vient de publier son rapport d’activité pour la période 2020-2021. Le chiffre d’affaires et la collecte globale sont en baisse, des replis qui s’expliquent à la fois par une mauvaise récolte et la crise sanitaire. Cependant, les filières de qualité et les pratiques agro-écologiques se développent et affichent des résultats encourageants.
Le groupe Soufflet a dévoilé le 20 octobre son rapport d’activité pour 2020-2021, du 1er juillet 2020 au 30 juin 2021. Avec 4,617 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le groupe accuse une baisse de 6,48 %, le résultat de l’exercice 2019-2020 s’étant élevé à 4,935 Mds €. La part de chiffre d’affaires réalisé en France augmente de cinq points, passant de 34 % à 39 %. Une différence qui s’explique par la crise sanitaire, qui a freiné le commerce international.
« L’exercice écoulé aura été probablement l’un des plus difficiles depuis longtemps, compte tenu à la fois de la crise sanitaire et de la mauvaise récolte, affirme ainsi Jean-Michel Soufflet, président du directoire, dans le rapport d’activité. Les conséquences de ce contexte sur nos résultats sont significatives. La moisson, plus mauvaise que prévu, a affecté particulièrement les activités de Soufflet Agriculture, de Soufflet Agro et de Soufflet Négoce. »
La collecte globale de Soufflet en baisse de près d’un million de tonnes
En 2020-2021, la collecte globale atteint cinq millions de tonnes, près d’un million de moins que l’année précédente (5,9 Mt). La division Agriculture, qui regroupe les activités de collecte, stockage et commercialisation des productions agricoles, conseils agronomiques et vente d’intrants aux agriculteurs, enregistre un chiffre d’affaires de 1,787 M€, bien en deçà des 1,858 M€ de l’exercice 2019-2020.
La division Négoce, en charge du trading, accuse également une baisse du chiffre d’affaires : 1,692 Md € en 2020-2021 contre 1,962 Md € en 2019-2020, avec une baisse des volumes livrés (7,5 Mt contre 9,7 Mt) et une baisse de la capacité portuaire (348 000 t contre 417 000 t).
La meunerie et la malterie se développent
La meunerie et la malterie ont été également impactées par la baisse des rendements. Elles affichent un chiffre d’affaires en légère baisse. La malterie, qui a dû faire face à la fermeture des débits de boissons lors des deuxièmes et troisièmes confinements, affiche un chiffre d’affaires à 813 M€ contre 867 M€ en 2019. Mais l’activité a vu sa capacité de production de malt augmenter, de 2,31 Mt à 2,36 Mt. Soufflet a développé une filière de malts HVE pour la brasserie francilienne Gallia, a lancé un programme pilote avec Heineken sur la culture d’orges bas carbone en France et au Brésil, et a vu ses ventes de malt bio croître de 17 %. Un nouveau directeur général de Malteries Soufflet a été nommé en juin 2021 : Guillaume Couture.
Côté meunerie, le chiffre d’affaires accuse une baisse de 2,2 %, passant de 360 M€ à 352 M€. La production de farine a chuté de près de 3,5 % et l’export est passé de 13 % à 10,6 %. Pour autant, les farines tracées sont en croissance : + 25 % de ventes pour Baguépi farine responsable, + 5 % de croissance des ventes pour Farines de nos régions et + 40 % de volumes de farines bio Soufflet en boulangerie artisanale. Un nouveau moulin est d’ailleurs en cours de construction à Corbeil-Essonnes (91), pour une mise en service début 2022.
Des démarches agro-environnementales en croissance
Par ailleurs, Soufflet a lancé en juin 2020 la démarche « Semons du sens », qui repose sur cinq piliers : l’origine du produit et sa traçabilité via la blockchain, l’environnement, avec la réduction du carbone et le respect de la biodiversité, la naturalité, qui prévoit des produits sains sans résidus, la répartition de la valeur, qui encourage une juste rémunération des pratiques agro-environnementales, et la qualité, avec des produits labellisés. Elle englobe 8500 agriculteurs, dont 2500 pour la filière blé pour une collecte de 310 000 tonnes, et 4100 pour la filière orge, avec une collecte de 585 000 t. Côté bio, le groupe a collecté 21 000 t en 2020. Pour 2021, le groupe table sur une collecte de 30 000 t.
Soufflet développe des infrastructures
Soufflet est aussi engagé sur des projets de rénovation ou de développement de ses infrastructures. Les travaux d’extension de son silo de Metz se sont terminés fin 2020. Un investissement à 9 M€, permettant d’augmenter la capacité de stockage de 40 000 tonnes, pour atteindre 144 000 tonnes. Soufflet a également investi 10 M€ pour la modernisation du port de Rouen, en complément des travaux menés pour l’opérateur du port. Cela permettra d’accueillir des navires plus importants, d’améliorer l’efficience des chargements et de réduire les émissions de poussières. Soufflet a lancé la production de malt dans sa nouvelle usine d’Ethiopie, dont les travaux avaient commencé en 2019. Enfin, la station de semences de maïs construite depuis 2018 à Braïla en Roumanie, a été mise en service. D’un montant estimé entre 8 et 9 millions d’euros, cette nouvelle infrastructure permettra la production de 400 000 doses.