Terrena fixe le cap pour 2030

[caption id=« attachment_94076 » align=« alignright » width=« 257 »]

Olivier Chaillou et Alain Le Floch, président et directeur général de Terrena, lors de la présentation du projet du groupe pour les 10 années à venir.[/caption]

Fin 2019, Terrena lançait une vaste consultation auprès de ses salariés et adhérents. 78 000 contributions et 1000 propositions plus tard, Alain Le Floch, le directeur général a, le 15 juin lors de l’assemblée générale, dévoilé le projet du groupe à l’horizon 2030. « Ou comment transformer en actes plus d’un an d’échanges et de travail ! L’enjeu était de transformer les grands défis à relever - sociétaux, climatiques, digitaux, réglementaires… - en opportunités. 30 engagements ont été actés et validés par le conseil d’administration, avec des objectifs chiffrés et la volonté de prendre régulièrement le pouls de la satisfaction des adhérents. »

Terrena mise sur l’élevage

Parmi les axes stratégiques du groupe, « la volonté de développer les synergies entre culture et élevage pour contribuer à la performance économique des exploitations, à la souveraineté alimentaire des territoires et à la transition écologique, poursuit Olivier Chaillou, le président. La réintroduction d’un élevage peut devenir une solution pour diminuer le recours aux intrants. La gestion des effluents, l’échange de cette matière entre exploitations doit être développée. » En février déjà, Terrena souhaitait contrer les scénarios prédisant la baisse de l’élevage. Le contenu de son projet confirme sa volonté de soutenir cette activité, « essentielle pour nos territoires ».

Un budget « très significatif »

Alain Le Floch a également assuré que le prix coop serait amélioré, que le schéma logistique des grains devra être optimisé et modernisé, que de nouvelles cultures, sous contrats, verront le jour. À la question, quel sera le budget alloué à tous ces changements ? Le directeur général répond « il sera très significatif et sera validé en fin d’année », sans en dire plus. En précisant toutefois que des complémentarités sont à trouver avec d’autres partenaires et que certains investissements pourraient être réfléchis à plusieurs. « En protéines par exemple, toute la supply chain est à inventer », confie-t-il.

Chiffre et mesurer les résultats

« En 2008, quand Terrena avait lancé son projet « agriculture écologiquement intensive », nous étions sur un engagement de moyens, rappelle Olivier Chaillou. Là, avec le déploiement de « l’agriculture à impacts positifs », nous nous engageons sur des résultats que nous publierons régulièrement et que nous souhaitons positifs pour nos adhérents mais aussi pour les citoyens et le territoire. »

Parmi les engagements du groupe :

• Atteindre 2/3 des productions sous contrat
• Diminuer de 50 % les importations de protéines
• Dédier 50 % des parcelles d’essais au changement climatique
• Diminuer de 50 % le recours aux intrants chimiques
• Atteindre la neutralité carbone de la coopérative en 2035
• Multiplier par 3 le chiffre d’affaires des produits étiquetés « Nouvelle Agriculture »
• Convertir 130 agriculteurs en bio chaque année, pour les 10 prochaines années
• Remettre à plat le fonctionnement des filières amont/aval pour les rendre plus compétitives
• Consolider l’expertise technique via une formation pointue des équipes techniques
• Rechercher des process plus efficaces
• Développer le recours au digital
• Multiplier les projets locaux pour donner plus d’autonomie à la gestion des bassins de vie
• Atteindre le niveau 2 BBFAW du bien-être animal (aujourd’hui, niveau 4)

Terrena en chiffres

• Groupe : CA de 4,76 Mds€, Ebitda de 113,3 M€ et résultat net de 2,1 M€
• Coopérative : CA de 1,757 M€, Ebitda de 18,8 M€ et résultat net de 4,3 M€
• +17 % du CA Nouvelle agriculture
• + 10 % du CA bio