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Terres du Sud prépare une offre de services à la demande

Le | Cooperatives-negoces

Le groupe Terres du Sud poursuit sa transformation. Au niveau de l’organigramme avec la création d’un service filière et d’un comité énergie, et au sein de l’offre services. L’enjeu, dissocier le prix des autres prestations qui, jusque-là, formaient un tout. Sylvain Théon, le directeur général adjoint, détaille également pour Référence agro le concept d’un nouveau magasin, agrifeel contact. Ouverture prévue en mars 2022.

Terres du Sud prépare une offre de services à la demande
Terres du Sud prépare une offre de services à la demande

Présenté en 2019, le projet de transformation du groupe Terres du Sud « Développeur de terroirs » et son volet « Végétal 4.0 » se poursuit. « Des chantiers structurants qui portent leurs fruits avec, pour l’exercice 2020/21, un retour à l’équilibre, + 3,8M€ de résultat net pour un chiffre d’affaires de 590 M€ », se félicite Sylvain Théon, le directeur général adjoint, interrogé par Référence agro quelques jours après l’assemblée générale du 10 décembre.

Une approche services dissociée, étudiée filière par filière

Pour les mois à venir, la feuille de route va se poursuivre. Parmi les projets évoqués, « Terres du Sud souhaite aller encore plus loin dans son approche services aux adhérents, confie-t-il. Aujourd’hui, le tarif produit est le même quelle que soit la demande des agriculteurs. Or, les attentes de nos adhérents sont très variées. L’idée est de proposer une offre à tiroirs, la plus fine possible, adaptée à chaque typologie d’exploitant. Certains sont autonomes et ne veulent que le produit. D’autres souhaitent qu’on les accompagne sur leur plan d’assolement, l’observation des parcelles, la gestion de la fertilisation, le choix des contrats de production… Cette dissociation dans l’approche des services a déjà débuté en viticulture. Elle est en cours pour les autres filières, à commencer par les grandes cultures. Aucun calendrier n’est fixé mais nous y travaillons activement. Avant de la déployer à grande échelle, l’offre doit être claire, comprise par nos équipes et associée à des outils fiables pour la porter sur le terrain. »

Énergie et filière ont une équipe dédiée

Ces derniers mois, plusieurs réorganisations au sein de l’organigramme ont eu lieu. « Nous avons créé un comité énergie pour être plus prédictif sur les achats de l’énergie, diversifier les sources et identifier les voies possibles d’économie, commente-t-il. Un service filière a également vu le jour pour analyser les chaînes de valeur, étudier le potentiel et la faisabilité de chaque projet au sein de nos territoires, avec nos adhérents et les outils à disposition, avant d’acter son déploiement à grande échelle ». Deux projets ont d’ores et déjà abouti : la production de la châtaigne et celle de blés durables. Semés à l’automne 2021, ces blés devraient représenter un volume de 5000 t.

Un outil parcellaire partagé

Terres du Sud annonce également le développement de l’outil parcellaire neo cultura. « Une approche innovante partagée avec d’autres acteurs du territoire comme Unicoque et France Prune, explique Sylvain Théon. L’objectif est de limiter la saisie et de faciliter la gestion des données liées aux cultures sous contrats comme le zéro résidu de pesticides ou la HVE. L’outil est en place pour les grandes cultures, les légumes industrie, la prune et la noisette. Aujourd’hui, 40 % des tonnages collectés sont sous contrat. À terme, nous espérons que toutes les cultures sous contrat adopteront cet outil ».

Un magasin, pour échanger avec des techniciens

Sur l’exercice précédent, près de 60 000 t, soit 15 % de la collecte, ont été commercialisées, en toute autonomie par les adhérents de Terres du Sud, via la plateforme agrifeel.fr lancée en janvier 2021. « Les agriculteurs sont au rendez-vous, note Sylvain Théon. Entre 100 et 200 se connectent chaque jour. Dans la foulée, Terres du Sud lance un nouveau concept de magasins, « agrifeel contact », dont le premier est prévu à Agen en mars 2022. L’idée : proposer, en plus des gammes d’intrants, un lieu de vie où les agriculteurs pourront rencontrer des techniciens compétents sur telle ou telle thématique. Sur le premier site, un spécialiste irrigation sera présent un jour par semaine pour répondre à toutes les questions des adhérents. L’objectif est de déployer six à sept magasins de ce type dans les trois ans à venir. »

 

Terres du Sud prépare une offre de services à la demande - © D.R.
Terres du Sud prépare une offre de services à la demande - © D.R.

Les chiffres clés de Terres du Sud

  • Chiffre d’affaires de 590 M€
  • Résultat net de 3,8 M€
  • 7 M€ d’investissements
  • 6000 ha de production de semences pour le compte de Lidea
  • 6000 agriculteurs
  • 1446 salariés