Val de Gascogne, 30 « bons diagnostics carbone » prévus pour l’automne
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Un an après le lancement de sa stratégie Val’Horizon, présentée comme une « troisième voie » pour l’agriculture, la coopérative Val de Gascogne s’engage plus concrètement sur la thématique du carbone. Lauréate de l’appel à projets lancé par l’Ademe sur les « bons diagnostics carbone », elle réalisera trente de ces diagnostics à partir de l’automne prochain. Une façon de préparer le terrain pour s’engager dans le label bas carbone.
Opérationnel depuis fin avril, le dispositif « Bon diagnostic carbone » attire la distribution agricole. La coopérative occitane Val de Gascogne fait partie des 218 opérateurs ayant été agréés par l’Ademe pour réaliser ces diagnostics, qui concernent les agriculteurs installés depuis moins de cinq ans. Trente d’entre eux seront réalisés à partir de cet automne chez des adhérents de la coopérative. « Comme nous n’avons pas encore de recul sur le sujet, nous avons choisi ce chiffre qui nous semblait pertinent, explique Jean-Francois Colomes, référent carbone de la coopérative. Nous sommes en train d’identifier les agriculteurs intéressés. » La durée de réalisation du diagnostic et du plan d’actions en découlant est, pour l’heure, estimée à trois ou quatre jours.
Coopération avec Agrosolutions
Pour mener à bien cette démarche, Val de Gascogne s’est associée au cabinet de conseil Agrosolutions, et aura recours à l’outil développé par ce dernier, Carbon Extract. Cet outil intègre des critères comme les cultures concernées ou les pratiques utilisées. « Une fois les plans d’action proposés aux agriculteurs, nous réaliserons également, comme cela était prévu dans l’appel à projets de l’Ademe, des analyses de sol, pour avoir des données plus précises », indique Geoffrey Goulin, responsable agriculture durable de la coopérative.
Une étape vers le label bas carbone
Ces analyses, qui seront réalisées par le laboratoire Aurea, doivent permettre de mesurer le carbone présent dans les sols. « Nous souhaitons avoir tous les profils d’agricultures, afin d'avoir une idée des crédits carbone disponibles et tendre vers un système de rémunération, précise Jean-François Colomes. C’est une première étape pour aller vers le label bas carbone, mais aussi, pourquoi pas, vers d’autres certifications européenne ou mondiale, sur le marché carbone volontaire. » Une opportunité de rémunération complémentaire, vers laquelle les représentants de la coopérative ne veulent pas non plus se précipiter. « Cela peut nous donner l’opportunité de remettre les agriculteurs au centre des préoccupations actuelles, mais restons prudents sur le marché carbone, qui doit encore se structurer, avançons étape par étape. »
Une offre dédiée sur les sols
Le déploiement de ces diagnostics carbone s’intègre dans la stratégie globale de la coopérative, Val’Horizon, mise en place il y a un an, et dont le sol est l’une des thématiques centrales. Dans ce cadre, la solution d’accompagnement Val’Sol est proposée aux adhérents, pour épauler les agriculteurs dans la transition vers l’agriculture de conservation des sols. Une vingtaine d’agriculteurs est actuellement engagée. La coopérative se mobilise également sur l’agriculture de précision, à travers le programme Be Api. 50 agriculteurs et 5000 hectares sont concernés.