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Valfrance décarbone sa logistique grâce à une navette ferroviaire

Le | Cooperatives-negoces

Désireuse de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, la coopérative Valfrance s’active depuis plusieurs mois à mettre en place une navette ferroviaire pour expédier ses céréales. Les premiers trains sont prévus pour la moisson 2023.

Valfrance décarbone sa logistique grâce à une navette ferroviaire
Valfrance décarbone sa logistique grâce à une navette ferroviaire

La coopérative Valfrance finalise actuellement la mise en place d’une navette ferroviaire mutualisée, avec deux autres coopératives, pour la moisson 2023. Valfrance compte mettre en place entre deux et quatre trains par mois, qui alimenteront le port de Rouen, mais également le site de trituration de colza du Mériot, dans l’Aube. En tenant compte qu’un train transporte en moyenne 1500 tonnes de grains, contre seulement 30t pour un camion, chaque train éviterait près de 50 camions sur la route. « Dans le cadre de notre stratégie RSE, nous souhaitons réduire nos émissions de CO2. C’est pourquoi nous avons réfléchi à remettre sur ce pied ce type de navette ferroviaire, même si la logistique camions ‘avère souvent plus facile à gérer que l’expédition de trains », constate Simon Verger, directeur du pôle Aval.

Continuer à investir dans ses installations logistiques

« Nous ne pouvons pas réorienter toute notre logistique camion vers de la péniche ou du train, car certains de nos clients ne sont pas équipés pour réceptionner ces moyens de transport. C’est particulièrement le cas pour les meuniers avec qui nous contractualisons sur des filières de qualité. En revanche, ces filières génèrent de la valeur pour nos agriculteurs et notre territoire. Nous ne pouvons donc pas tout raisonner à l’aune des émissions de CO2 », explique Simon Verger. À ce jour, Valfrance transporte, pour ses débouchés massiques comme l’export et les amidonniers, déjà 50 % de ses grains par péniche et 20 % par train. « Nous équipons également de plus en plus de sites avec des tapis de chargement ou des portiques, pour recourir encore davantage à ces moyens de transport plus économes en carbone. Chaque nouvelle installation représente une enveloppe de l’ordre du million d’euros. Notre ambition est de maintenir ce niveau d’investissement », conclut le directeur du pôle aval.