Benoît Rabilloud, Perret, « Face au peu de commandes d’intrants en morte saison, la logistique tiendra-t-elle ? »

Cette année, force est de constater que la morte saison n’a quasiment pas existé en appro. « Avant tout pour des raisons financières, constate Benoît Rabilloud, directeur général du groupe Perret. Le début de la campagne a été très calme. La question qui se pose désormais est : est-ce que les distributeurs auront la capacité de livrer tout le monde quand les commandes vont reprendre ? La logistique risque d’être tendue. Face à la baisse significative du prix des engrais en début de campagne, les agriculteurs ont préféré patienter avant de se positionner. Certains comptent également faire l’impasse, le contexte économique des exploitations étant parfois très tendu. En phytosanitaires, peu de commandes ont été passées en morte saison. Nous sommes dans un climat d’attente, assez peu confortable il faut bien le reconnaître. Nous manquons de visibilité : difficile de dire ce qui est structurel ou lié à du décalage de phasing ? La crise viticole n’incite pas non plus les viticulteurs à anticiper leurs achats d’intrants. »