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Écophyto 2030, « le biocontrôle est en train de se faire à l’étranger », Yohann Barbe, FNSEA

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Écophyto 2030, « le biocontrôle est en train de se faire à l’étranger », Yohann Barbe, FNSEA
Écophyto 2030, « le biocontrôle est en train de se faire à l’étranger », Yohann Barbe, FNSEA

« Nous sommes prêts à faire des efforts sur la nouvelle stratégie Ecophyto 2030, mais pas sans solution, indique Yohann Barbe, porte-parole de la FNSEA, à Référence agro. Le Gouvernement doit être prêt à nous accompagner vers des itinéraires techniques nouveaux pour trouver des solutions différentes sur nos exploitations. Nous ne renoncerons pas à nos productions sur nos exploitations car cela ferait perdre du revenu. Nous avons envoyé beaucoup d’agriculteurs dans l’agriculture biologique, en leur disant que ce n’était pas grave s’ils baissaient leur production. Résultat, aujourd’hui, ils n’ont plus de revenu, et se déconvertissent pour revenir dans le conventionnel.

Il faut garder un cap pour l’agriculture conventionnelle et biologique, car il y a une filière bio à sauver. Mais à travers ce plan Ecophyto, le Gouvernement et les ONG doivent prendre conscience que l’agriculture n’est pas en opposition avec l’environnement. Si demain, nous pouvons nous passer de certaines molécules parce que nous avons trouvé d’autres solutions techniques, nous serons les premiers contents. Nous ne cherchons pas à utiliser plus de molécules qu’il ne faut, mais le moins possible, et produire dans les mêmes conditions.

Le Gouvernement doit fixer un cap pour la recherche variétale, afin de nous accompagner sur nos exploitations. Aujourd’hui, on parle beaucoup de biocontrôle, mais malheureusement, ce biocontrôle est en train de se faire à l’étranger et il n’y aucune recherche en France. Comment fait-on pour rattraper le retard ? Dans les années 60-70, la France était un fleuron de la semence et de la recherche variétale. En cherchant les gènes et les variétés qui correspondent à chaque territoire, nous pouvons faire toutes les productions que nous voulons en France. Nous souhaitons que la recherche se fasse en toute neutralité et non dans un souci économique ».