Référence agro

« La réciprocité des normes, une nécessité impérieuse pour la transition agroécologique », Julien Denormandie

Le | Ils-l-ont-dit

« La réciprocité des normes, une nécessité impérieuse pour la transition agroécologique », Julien Denormandie
« La réciprocité des normes, une nécessité impérieuse pour la transition agroécologique », Julien Denormandie

Le ministre français de l’Agriculture, Julien Denormandie, présidait le 17 janvier son premier Conseil européen de l’Agriculture, avec ses homologues, depuis le début de la présidence française de l’Union européenne. L’occasion, pour lui, de présenter à ses collègues les priorités de la France pour les six prochains mois. Comme l’avait déjà indiqué Emmanuel Macron, la réciprocité des normes sera la priorité de la PFUE. « Elle est nécessaire et impérieuse pour réussir la transition agroécologique dans les délais souhaités par les citoyens, nous n’y arriverons pas sans », a assuré Julien Denormandie à l’issue du conseil, en insistant notamment sur la mise en place de clauses-miroirs. « Je ne lâcherai rien », a-t-il déclaré à ce sujet. Le ministre s’est par la suite essentiellement conformé à ce qu’il avait annoncé lors de sa conférence de rentrée, en insistant sur la nécessité de créer « un momentum politique » autour de l’idée de réciprocité, de réviser la directive Sud pour y inclure un volet sur les limites maximales de résidus, ou de pousser en faveur de la rémunération des agriculteurs pour le stockage du carbone. Sur ce dernier point, la Commission européenne a présenté de premières analyses sur les cycles durables du carbone, en amont d’une réglementation attendue pour la fin de l’année. « J’ai noté un franc soutien des États-membres sur ces priorités, s’est félicité Julien Denormandie. Alors qu’il y a quelques années, il était impossible de parler de réciprocité lors d’un conseil, aujourd’hui, personne n’a levé la main pour s’y opposer. »

Un papier de position sur ce sujet devrait être présenté au Conseil européen de l’Agriculture de février. La France attend également un rapport préliminaire de la Commission européenne sur la mise en cohérence des politiques commerciales avec les politiques sectorielles agricoles (dont la Pac), qui avait été demandé lors des négociations sur la Pac par les Conseil et Parlement européens.