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L’AGPB, prudente sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE

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Entre occasion à saisir et menace pour l’agriculture française : l’AGPB se montre nuancée et prudente au sujet de l’éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. 

L’AGPB, prudente sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE
L’AGPB, prudente sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE

En parallèle du plan Ecophyto 2030 et de la situation économique de la filière, la question européenne, et notamment l’enjeu de l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, est au cœur des préoccupations de l’AGPB. « Ce n’est pas une petite affaire, pose Stéphane Heusele, le secrétaire général de l’association, le 17 janvier 2024. Cela peut être une formidable opportunité ou une catastrophe et doit donc être pensé en amont. » Un point de vue partagé par le président de l’association, Éric Thirouin : « Si l’Ukraine rejoint l’UE, nous deviendrons le premier exportateur mondial de céréales (1) mais je suis en même temps d’accord avec mes collègues qui disent que cela reviendrait à la mort de l’agriculture française. »

Mobilisation pour les élections européennes

Pour éviter ce scénario catastrophe, l’AGPB appelle à remettre l’agriculture au centre des préoccupations européennes, et à ce qu’une véritable politique agricole commune soit mise en place, « contrairement au phénomène de renationalisation observé », appuie Philippe Heusele. « Nous devons avoir une réglementation commune pour que chacun obéisse aux mêmes règles », renchérit Éric Thirouin. Le président de l’AGPB assure de son intention d’interpeller les candidats aux élections européennes, prévues en juin prochain, à ce sujet. « Nous souhaitons également les questionner sur leur vision de l’agriculture, le budget qu’ils sont prêts à mettre dans la Pac, et leur position sur des enjeux comme les NBT, le numérique, ou encore le Green Deal. »


(1) Avec 25 % du commerce international, au coude à coude avec la Russie