LCA et l’Agence bio, optimistes pour l’avenir du bio
Le
L’Agence bio et La Coopération agricole ont publié, le 20 septembre, les résultats de leurs baromètres sur le bio à l’occasion du salon Tech&Bio. Les producteurs et les coopératives sont plutôt optimistes même si des incertitudes sur le plan économique se confirment.
L’Agence bio et La Coopération agricole ont, chacune, publié le 20 septembre, les résultats de leurs enquêtes sur la filière bio à l’occasion du salon Tech&Bio qui s’est tenu le 20 septembre à Bourg-lès-Valence (26). Près de 20 % des 60 000 producteurs bio du territoire et 188 coopératives impliquées dans cette filière, ont, respectivement, répondu à l’Agence bio et à LCA. Dans les deux études, les acteurs se montrent plutôt optimistes. Selon le baromètre de l’Agence bio, 95 % des producteurs sont fiers de participer à cette filière et 62 % d’entre eux expriment leur confiance dans l’avenir du développement du label. Du côté des coopératives, elles sont 46 % à se dire optimistes, tandis que 32 % se déclarent plutôt pessimistes. Malgré tout, près de 20 % des coopératives interrogées prévoient des investissements dans le bio. « Les résultats de l’enquête m’ont surpris de façon positive, explique Jérôme Caillé, de La Coopération agricole. Les coopératives veulent continuer d’investir. Seules 4 % d’entre elles envisagent de diminuer leur activité bio. »
Des déconversions modérées
L’Agence bio relève également des préoccupations importantes chez les producteurs : 50 % déplorent la faiblesse de la plus-value, 43 % s’inquiètent de la suppression de l’aide au maintien et 38 % de l’alourdissement des dépenses liées à la production et la main-d’œuvre. Du côté des coopératives, 27 % ont connu une stabilisation de leur chiffre d’affaires et 32 % enregistrent une baisse. Dans les tendances, 60 % des structures enquêtées ont, cette année, déclassé une partie de leur production. Pour les déconversions, 45 % notent une tendance plutôt modérée, 35 % jugent que la situation est stable actuellement, et 20 % estiment que la tendance est toujours vers la conversion.
Communiquer davantage
« Jusqu’au dernier Tech&bBio en 2021, nous avions un problème d’offre en bio, constate Laure Verdeau, directrice de l’Agence bio. Désormais, nous avons des soucis de débouchés. Nous devons piloter l’offre et la demande et cela passe par l’information et l’éducation sur le long terme. » La campagne Bioréflexe est donc relancée pour rappeler les critères du cahier des charges de l’agriculture biologique. Pour La Coopération agricole, la communication auprès des distributeurs est également de mise. « Pour enrayer le phénomène, nous ne devons pas inciter la grande distribution à soutenir la filière bio, nous devons travailler avec eux de façon différente pour mieux communiquer sur le bio et tenter de leur faire baisser leurs marges », conclut Jérôme Caillé.