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Néonicotinoïdes sur betteraves, Marc Fesneau ne s’avance pas pour l’après 2023

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Marc Fesneau espère que la dérogation permettant aux betteraviers d’utiliser des néonicotinoïdes en 2023 sera acceptée. Mais pour les années suivantes, le ministre chargé de l’agriculture attend la fin des expérimentations menées sur les alternatives pour se prononcer.

Néonicotinoïdes sur betteraves, Marc Fesneau ne s’avance pas pour l’après 2023
Néonicotinoïdes sur betteraves, Marc Fesneau ne s’avance pas pour l’après 2023

Les betteraviers ont demandé une nouvelle dérogation pour utiliser des traitements de semences à base de néonicotinoïdes lors de la prochaine campagne. Le conseil de surveillance dédié rendra-t-il, comme les deux précédentes années, un avis favorable ? La réponse est attendue pour la fin janvier. « Une troisième [dérogation] est à venir, en tout cas je l’espère et je pense qu’elle sera utile pour pouvoir lutter efficacement contre la jaunisse, en attente de solutions alternatives », a précisé Marc Fesneau, dans une vidéo présentée le 8 décembre lors de l’Assemblée générale de la CGB, le syndicat des betteraviers français.

Quid des néonicotinoïdes pour les années suivantes ?

La loi n° 2020-1578 du 14 décembre 2020 ne prévoit la possibilité d’autoriser de façon dérogatoire l’utilisation de semences de betteraves sucrières traitées avec des néonicotinoïdes que jusqu’au 1er juillet 2023. Quelles solutions seront offertes aux producteurs à partir de 2024 ? Sur ce point, le ministre chargé de l’Agriculture ne s’est pas avancé. « Nous avons encore une année de recherches et d’innovations devant nous », a-t-il souligné, faisant référence au Plan national de recherche et d’innovation (PNRI) « vers des solutions opérationnelles contre la jaunisse de la betterave sucrière ».

Pour Marc Fesneau, 2023 sera l’occasion de « conforter certaines pistes et de les approfondir », d’avoir « des éléments scientifiques pour commencer à réfléchir à ce que peut être 2024 et 2025 ». Le ministre a dit comprendre les inquiétudes des planteurs et a plusieurs fois affirmé sa volonté de maintenir la filière betterave française, « fleuron de l’agriculture ».