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Betteraves sans néonicotinoïdes, de premiers résultats encourageants

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Les 62 fermes pilotes d’expérimentation du Plan national de recherche et d’innovation « vers des solutions opérationnelles contre la jaunisse de la betterave sucrière » évaluent depuis deux ans les combinaisons de pratiques susceptibles de réduire, en absence d’utilisation de néonicotinoïdes, les risques de jaunisse et les pertes de rendement associées. De premiers résultats encourageants demandent à être complétés et confirmés.

Betteraves sans néonicotinoïdes, de premiers résultats encourageants
Betteraves sans néonicotinoïdes, de premiers résultats encourageants

Dans le cadre du Plan national de recherche et d’innovation (PNRI) « vers des solutions opérationnelles contre la jaunisse de la betterave sucrière », lancé en janvier 2021 pour trouver des solutions alternatives aux néonicotinoïdes, 62 fermes pilotes d’expérimentation cherchent les combinaisons de pratiques susceptibles de réduire les risques de jaunisse et les pertes de rendement associées.

Cinq leviers évalués

Ces fermes pilotes, mises en place par l’Institut technique de la betterave, ITB, et les services agronomiques de sucreries, permettent, sur des parcelles entières, d’évaluer en conditions de plein champ, des leviers testés dans une diversité de situations et en conditions réelles de production. Elles offrent également la possibilité d’évaluer les impacts de chaque levier en termes de faisabilité pour l’agriculteur et de rentabilité économique.

Cinq leviers pour trouver des alternatives aux néonicotinoïdes sont évalués :

• L’implantation de bandes fleuries

• L’association de plantes compagnes aux betteraves

• L’utilisation de variétés tolérantes ou résistantes aux virus de jaunisse

• L’introduction d’auxiliaires dans les parcelles

• L’utilisation de produits de biocontrôle

Résultats complets après la récolte

Les conclusions complètes des différentes expérimentations devront attendre la récolte 2022 afin de prendre en compte les symptômes de jaunisse observés et les rendements obtenus. Mais certaines premières pistes apparaissent déjà prometteuses pour limiter les infestations de pucerons, par exemple. Sur la ferme pilote de Nojeon-en-Vexin (Eure), qui expérimente les plantes compagnes comme 38 autres fermes en 2022, la féverole semble avoir un impact sur la réduction des populations de pucerons. L’avoine serait par ailleurs plus efficace que l’orge de printemps.

Les lâchers d’auxiliaires, à savoir des chrysopes prédatrices de pucerons et des hyménoptères parasitoïdes, sont également testés. Tout comme l’est, sur 25 fermes en 2022, l’implantation de bandes fleuries pour attirer les auxiliaires déjà présents dans le paysage.