« Bien différencier agrivoltaïsme et photovoltaïque au sol », Sébastien Windsor, Chambres d’agriculture France
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À l’occasion de ses vœux à la presse, le 12 janvier, le président de Chambre d’agriculture France, Sébastien Windsor, a évoqué la loi d’accélération des énergies renouvelables, adoptée la veille par les députés. Le texte responsabilise les chambres d’agriculture. « La loi différencie bien l’agrivoltaïsme, qui vise à optimiser la production alimentaire, et le photovoltaïque au sol, a-t-il précisé. Dans ce dernier cas, nous serons les garants de la pertinence des projets. »
En attendant le décret d’application qui validera ce rôle, les chambres d’agriculture travaillent d’ores et déjà sur une cartographie des terrains n’ayant pas été mis en production depuis au moins dix ans, de différents types (friches, parcelles polluées, etc.), dans une dizaine de départements. « Ce n’est pas encore assez pour être un travail représentatif de la réalité nationale, précise-t-il. Selon les départements, cela représente de quelques dizaines, à quelques centaines d’hectares éligibles. Le but est de produire ces cartes sur l’ensemble du territoire. » Tout projet n’entrant pas dans le cadre de cette cartographie sera soumis à un avis décisif de la Commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF), dont les chambres sont partie prenante.
« C’est beaucoup de travail, mais nous aurons ainsi un cadre strict pour le photovoltaïque au sol, se félicite Sébastien Winsor. Nous sommes contents d’avoir exclu de la loi la notion de « terre peu productive », trop sujette à interprétation. »