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Construire une feuille de route pour 2050, objectif du Varenne agricole de l’eau

Le | Politique

L’événement aura été organisé très rapidement, après avoir été annoncé fin avril par Julien Denormandie. Le Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique s’ouvrira le 28 mai. Trois groupes de travail ont été constitués, avec une restitution prévue pour début 2022. Différents rapports prospectifs, à horizon 2035 ou 2050, sont annoncés.

Construire une feuille de route pour 2050, objectif du Varenne agricole de l’eau
Construire une feuille de route pour 2050, objectif du Varenne agricole de l’eau

Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, avait annoncé, fin avril, l’organisation de l’événement, « avant l’été ». Cela n’aura pas tardé. Le Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique, voulu par Emmanuel Macron, se tiendra le 28 mai. En amont d’interventions de scientifiques et d’une agricultrice, Julien Denormandie et Bérangère Abba, secrétaire d’Etat à la biodiversité, ouvriront le bal des allocutions. « Le changement climatique est un défi majeur pour le secteur agricole, susceptible de remettre en cause la capacité à produire et donc notre souveraineté alimentaire, précise-t-on du côté du ministère de l’Agriculture. L’objectif de ce Varenne est de reconstruire une pensée sur l’eau, un peu abandonnée depuis plusieurs années, dans la continuité des Assises de l’eau, et d’en élaborer une déclinaison agricole, pour trouver une issue concertée à l’enjeu du partage de la ressource en eau. »

Trois groupes de travail, autour de la résilience, l’adaptation et le partage

Plus précisément, trois groupes de travail vont être constitué. Un premier sur la gestion conjoncturelle des épisodes climatiques extrêmes, afin d’établir un protocole d’anticipation de gestion de crise. Des arbitrages devraient également être pris sur le dispositif assurance-récolte. Le deuxième axe concerne la résilience de l’agriculture. Un rapport sur l’impact du changement climatique à l’horizon 2035 est attendu, pour identifier les leviers d’adaptation des exploitations, à l’échelles des filières et des régions. « La restitution de ces travaux est prévue pour la fin de l’année, ils devront permettre ensuite de réfléchir à des plans d’adaptation régionaux », précise le ministère. Enfin, le troisième groupe s’attaquera à l’accès sur le long terme à l’eau, pour dépasser les clivages sur le sujet. Il s’agira notamment de faire un point sur l’avancée de la mise en place des PTGE, ce qui fonctionne ou non (notamment les délais de procédure et de négociation), mais aussi d’étudier les autres ressources mobilisables, comme par exemple les eaux usées. Plus globalement, l’objectif final du Varenne est de construire une feuille de route à l’horizon 2050, détaillant une stratégie d’adaptation et d’anticipation des besoins agricoles en eau.

Des annonces attendues

Des chiffres plus précis sur le nombre de PTGE en place devraient être annoncés lors du Varenne. Des annonces budgétaires devraient également intervenir, notamment sur l’innovation et la recherche. En ce qui concerne le projet de décret relatif à la gestion quantitative de la ressource en eau et à la gestion des situations de crise liées à la sécheresse, dont Julien Denormandie avait fait mention lors de son audition par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, il devrait être publié avant la fin du mois de juin.

Restitution des travaux début 2022

Les travaux seront officiellement lancés le 28 mai, lors de la présentation du Varenne. Une restitution de l’ensemble est prévue début 2022. Une charte d’engagement sera présentée aux différentes parties prenantes, afin de garantir le caractère constructif des échanges. « La méthode de travail repose sur la mise en avant des données scientifiques disponibles pour objectiver les débats, l’innovation et l’écoute de tous », assure le ministère de l’agriculture.