Un Varenne de l’eau en trois axes

Lors de son audition par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, dans le cadre de la loi Climat et résilience, Julien Denormandie a déclaré que le Varenne de l’eau et de l’adaptation au changement climatique sera “lancé en fin de semaine prochaine”. Trois groupes de travail ont été constitués : un premier sur l’adaptation des pratiques culturales au réchauffement climatique, qui passe par la sélection variétale, l’agriculture de conservation, l’agroécologie. “On vient de vivre, avec le gel, la plus grande catastrophe agronomique depuis le début du XXIè siècle, a indiqué le ministre. Comment fait-on pour se protéger ? On doit aller plus loin avec des feuilles de route par filière.” Un second groupe concerne les systèmes assurantiels insatisfaisants tels que l’assurance récolte et le régime des calamités agricoles. Enfin, le troisième volet du Varenne de l’eau se penchera sur la question des aménagements hydrauliques, en essayant de favoriser le consensus entre défenseurs de l’environnement et partisans de l’irrigation.

Un décret pour faciliter les prélèvements des eaux

Autre avancée en faveur des retenues collinaires, la réalisation d’un décret sur les débits d’usage de l’eau. “Depuis dix ans, quand on a des retenues d’eau et que le préfet prend un arrêté de prélèvement des eaux, cet arrêté est attaqué par des associations et cassé par le tribunal administratif, a rappelé Julien Denormandie. En effet, il n’y avait pas de fondement juridique suffisamment solide autour de ces arrêtés.” Le décret est étudié par le conseil d’État et pourrait entrer en application dans les semaines à venir. Enfin, le ministre a rappelé que le plan de relance prévoit 30 M€ pour contribuer au financement des retenues d’eau.