Eco-régimes, la Fnab demande 318 M€ en 2023 pour le bio
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Peu satisfaite des arbitrages du ministère de l’Agriculture sur le plan stratégique national, la Fnab demande leur réouverture, pour notamment inclure un troisième niveau d’éco-régime dédié au bio. Dans un communiqué du 27 mai, la Fédération précise les chiffres proposés au ministère pour financer ce niveau supplémentaire, qui représenterait 318 M€ en 2023.
Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a rendu ses premiers arbitrages, le 21 mai, sur le plan stratégique national. Pour les éco-régimes, deux niveaux seraient proposés, accessibles via trois canaux : la certification environnementale, les pratiques et les infrastructures agroécologiques. Des modalités qui ne plaisent pas à la Fédération nationale d’agriculture biologique, qui demandait, en amont de ces arbitrages, la création d’un troisième niveau d’éco-régimes, dédié au bio, de 145 euros par an. Dans un communiqué diffusé le 27 mai, la Fnab apporte des éléments chiffrés, pour préciser les contours d’un éco-régime dédié au bio. « Si on veut qu’il y ait de la bio demain, il faut montrer aux paysans que leurs efforts seront soutenus » explique Loïc Madeline, secrétaire national en charge de la Pac pour la Fnab.
19 % de l’éco-régime pour le bio en 2023
Les calculs se basent sur l’hypothèse selon laquelle 25 % des fonds du premier pilier seraient consacrés aux éco-régimes, soit 1,7 Mrd €/an. Selon la Fnab, ce « paiement pour service environnemental bio » représenterait 318 M€, soit 19 % de l’éco-régime, et jusqu’à 493 M€ en 2027 en fonction de l’évolution des surfaces. Cela laisserait 997 M€ en 2023 et 674 M€ en 2027 pour les deux autres niveaux de l’éco-régimes, respectivement à 30 et 80 €/ha/an/. Des « PSE IAE », de 372 M€ en 2023 et 521 M€ en 2027, pourraient être cumulables avec les trois niveaux, via les entrées « certification » et « pratiques ». Selon Loïc Madeline, ces propositions permettrait à « 80 % des agriculteurs et agricultrices d’accéder à l’éco-régime tout un maintenant un soutien différencié en faveur des pratiques vraiment vertueuses. »
En conclusion, la Fnab demande la réouverture des arbitrages, afin qu’une « différence nette soit faite entre l’agriculture biologique et la certification HVE ».