Farm to fork, les chambres veulent peser sur la future loi-cadre européenne
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Alors que Bruxelles veut instaurer une loi-cadre pour structurer sa stratégie Farm to fork, Chambres agriculture France compte bien faire entendre sa voix. La structure a contribué à la consultation européenne dédiée, clôturée le 21 juillet.
Du 28 avril au 21 juillet, la Commission européenne invitait les différentes parties prenantes des filières alimentaires à se prononcer sur la mise en place d'une prochaine loi-cadre pour structurer la stratégie Farm to fork. Cette consultation a rassemblé 2669 avis, dont plus de la moitié (59 %) de la part de citoyens ou structures françaises. Chambres d’agriculture France en fait partie. Dans un document publié le 28 juillet, la tête de pont des chambres synthétise ses principales propositions.
Les chambres savent ce qu’elles veulent…
Parmi les grandes idées développées :
- Soutenir les regroupements de producteurs, qui permet selon Chambres d’agriculture France de rééquilibrer la répartition de la valeur au sein des filières.
- Encourager le financement de démarches alimentaires de territoire de type Projets alimentaires territoriaux, PAT.
- Faire évoluer le droit de la commande publique, « largement contraint à date par le règlement de l’OMC et le principe de libre concurrence et d’accès au marché », qui a notamment empêché l’inclusion de critères d’origine locale dans l’approvisionnement de la restauration collective publique en France.
- Améliorer l’information des consommateurs, y compris en restauration hors domicile.
- Stabiliser les marchés pour renforcer la durabilité économique du système et sécuriser les acteurs mettant en œuvre des actions de transition.
…et ce qu’elles ne veulent pas
Chambres d’agriculture France exprime d’autres positions globales quant à une loi-cadre européenne favorisant le passage à un système alimentaire durable. La structure espère ainsi que la future législation prévoira des financements pour les acteurs du développement agricole et territorial. Les chambres se voient comme un relais de terrain indispensable à qui il faut donner des moyens. Enfin, Chambres d’agriculture France affirme que « la réglementation ne doit ainsi pas ajouter de contraintes trop importantes aux agriculteurs ainsi qu’à l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur, […] d’autant plus si les mêmes contraintes n’étaient pas imposées aux produits importés. »