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Grandes cultures, la validation de la méthode bas carbone « imminente » selon Arvalis 

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Les grandes cultures, des alliées pour atteindre la neutralité carbone ? C’est le message qu’ont transmis les intervenants d’un webinaire organisé le 28 mai par l’association Pluriagri, sur la valorisation des services environnementaux rendus par la filière. La validation de la méthode grandes cultures pour le label bas-carbone, en retard, serait « imminente ».

Grandes cultures, la validation de la méthode bas carbone « imminente » selon Arvalis 
Grandes cultures, la validation de la méthode bas carbone « imminente » selon Arvalis 

« Alors que le revenu annuel moyen des céréaliers est de 7000 €, le carbone est une vraie opportunité de création de valeur, indique Eric Thirouin, le président de l’AGPB, le 26 mai, à l’occasion d’un webinaire organisé par l’association Pluriagri*. Les céréales sont capables de stocker sept fois plus de carbone qu’elles en émettent, soit un solde positif de 250 Mt eq. CO2 ». Premier d’une série de cinq webinaires sur la rémunération des services environnementaux en grandes cultures, l’événement était centré sur le thème du carbone. L’occasion pour les intervenants de représenter les contours de la méthode bas carbone pour les grandes cultures, dont la validation par le ministère de la Transition écologique se fait toujours attendre. « Cela devrait être a priori au mois de juin, nous espérons que la méthode sera reconnue, afin que nous puissions rémunérer les pratiques vertueuses », poursuit le président de l’AGPB.

La phase de validation dans la « dernière ligne droite »

« C’est plus long que prévu, admet Baptiste Soenen, chef du service agronomie-économie-environnement chez Arvalis Institut du végétal, selon qui la phase de validation serait néanmoins dans sa dernière ligne droite. « Nous avons eu un retour la semaine dernière de la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), pour faire de derniers ajustements, la validation est imminente, nous sommes à la toute fin du processus. » Ce dernier indique par ailleurs que l’objectif est que trois ou quatre premiers outils de calcul soient opérationnels d’ici à la fin de l’année.

Etude en cours sur les gisements de carbone

Le responsable de chez Arvalis insiste également sur le fait que la méthode, via un dispositif de « maintien des stocks », pourra permettre la rémunération d’efforts fournis avant la labellisation complète de l’exploitation. Sur ce sujet, une étude est en cours, chez Arvalis, pour mesurer les gisements de crédits carbone dans plusieurs fermes-type. « Les projets les moins ambitieux pourraient permettre de générer entre 0,3 et 0,5 t/ha de carbone, et pour les plus ambitieux, qui seront donc moins nombreux, jusqu’à 1,5 t voire 2t/ha, indique Baptiste Souenen. Mais le prix du carbone est très variable, il dépendra des projets », rappelle-t-il.

Actuellement, l’agriculture représente 17 % des émissions de GES, hors CO2. Toutefois, selon l’initiative 4 pour 1000, les sols agricoles pourraient stocker l’équivalent de 39 % des émissions nationales. Un potentiel assumé à 90 % par les grandes cultures.

 

*association regroupant des entreprises et organisations du secteur des grandes cultures, travaillant sur les sujets de la compétitivité, les politiques publiques et la prospective.