Julien Denormandie veut prioriser la conversion à l’agriculture biologique
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Alors que la Fnab a exprimé son mécontentement sur les aides à la bio dans le cadre de la réforme de la Pac, le ministère de l’Agriculture a défendu ses arbitrages. Son objectif : augmenter les conversions à la bio pour doubler les surfaces en 2027.
Lors de la présentation des arbitrages français sur la réforme de la Politique agricole commune 2023-27, des ONG, dont la Fédération nationale de l’agriculture biologique, ont claqué la porte du Conseil supérieur d’orientation, montrant ainsi leur colère.
« Un calcul faux »
La Fnab estime que la nouvelle Pac représenterait une baisse de 66 % des aides au bio par an, soit une diminution de 132 euros par hectares. Dans un point presse le 1er juin, le ministère a dénoncé « un calcul faux » qui « dénote une volonté de faire peur ». Il rappelle notamment que le montant de l’éco-régime n’est pas encore connu, et que les agriculteurs en bio devraient recevoir une aide équivalente, voire plus élevée, qu’actuellement.
Doubler les surfaces en bio
Le ministère insiste sur le fait qu’en valeur absolue, les soutiens vont croître. L’enveloppe s’élèvera à 340 millions d’euros par an, en hausse de 30 %, dans le second pilier, pour accompagner la conversion à l’agriculture biologique. C’est d’ailleurs cet axe que le ministre entend soutenir, et non plus le maintien en bio, pour atteindre 18 % de la SAU en 2027. « Ce qui revient à doubler la surface en bio », explique le cabinet du ministre. Et ce, afin de répondre à la hausse de la demande et aux objectifs de la montée en gamme de la restauration collective. Les exploitations en agriculture biologique seront automatiquement éligibles au niveau supérieur des éco-régimes, a par ailleurs rappelé le ministère.