La HVE progresse de 45 % en un an
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Le ministère de l’Agriculture a publié, le 22 mars, un panorama chiffré de l’évolution de la Haute valeur environnementale, HVE, avec des données par région et par filière. Explications.
« Les données au 1er janvier 2023 confirment la tendance haussière du nombre de certifications HVE », indique le ministère de l’Agriculture le 22 mars dans une communication sur les derniers chiffres de la Haute valeur environnementale. 36 225 exploitation agricoles sont désormais certifiées HVE, soit une hausse de plus de 45 % en un an. Elles représentent 9,3 % environ des exploitations et couvrent au moins 2,15 millions d’hectares, soit 8 % de la surface agricole utile.
Un second semestre dynamique
Au cours du second semestre 2022, 6 327 exploitations supplémentaires ont été certifiées, soit une hausse de 21 %. Cette croissance, plus prononcée que celle observée au premier semestre qui comptabilisait 5 071 exploitations de plus, n’a rien d’exceptionnelle, selon le ministère. « Cette période est en effet plus propice aux audits pour les agriculteurs, puisque, en fin d’année, les récoltes sont terminées dans la plupart des filières », explique-t-il.
L’Auvergne-Rhône-Alpes se rapproche du trio de tête
Les trois premières régions en nombre d’exploitations certifiées HVE restent l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine (20,8 % des exploitations) et le Grand Est (19,3 % des exploitations). La Nouvelle-Aquitaine a affiché le plus fort dynamisme au cours du second semestre, avec 1 478 exploitations en plus, devant le Grand Est qui a gagné 864 exploitations. Toutefois, la part de ce trio régresse d’un point : elles représentent 63,3 % des exploitations HVE. L’Auvergne-Rhône-Alpes s’est développée fortement sur la HVE, avec 1145 nouvelles exploitations, soit une hausse de 39 %. Elle se situe désormais en quatrième position et regroupe 11,2 % des exploitations HVE (+ 1,5 point).
La voie B encore active
Alors que la voie B va disparaître dans le nouveau référentiel, elle concerne encore plus de 10 % des exploitations en Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Corse, Île-de-France et DOM. Certaines filières affichent également plus de 10 % d’exploitations certifiées par cette voie, comme l’arboriculture (27,4 %) et le maraîchage (17,6 %).
Au 1er janvier, la gestion collective concerne 68,2 % des situations (+ 0,7 point en six mois). Elle progresse en Nouvelle-Aquitaine (87,2 %), en Corse (80,3 %), dans le Grand Est (69,4 %) et en Bretagne (69 %). En Occitanie, bien que la gestion collective reste majoritaire (68 %), les certifications individuelles ont progressé sur les six derniers mois (+ 1,2 point).
La viticulture toujours première
La part des exploitations viticoles continue à diminuer, pour s’établir à 62,3 %. Viennent ensuite la polyculture-élevage (16,2 %), les grandes cultures (8,1 %), l’arboriculture (5,4 %), l’élevage (4,2 %), le maraîchage (3,3 %).
Le gouvernement veut atteindre les 50 % d’exploitations HVE en 2030. Reste à savoir si le nouveau référentiel ne va pas ralentir la dynamique actuelle.