« L’agriculture bio doit rester exempte de NGT », Jan Plagge, IFOAM
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Alors que la Commission européenne doit présenter une proposition de législation sur les nouvelles techniques génomiques le 5 juillet, la Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (IFOAM) s’est positionnée sur le sujet dans une résolution votée le 22 juin.
La Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (IFOAM) a adopté une résolution (accessible ici en anglais), le 22 juin, dans laquelle elle se positionne sur la future proposition de Bruxelles concernant les nouvelles techniques génomiques, NGT. « L’agriculture bio doit rester exempte d’OGM, y compris issues des NGT », a commenté le président de l’IFOAM, Jan Plagge, sur le site de l’organisation. Une position que semble partager la Commission européenne. Une version de travail du texte, qui sera officiellement présenté le 5 juillet, a fuité le 16 juin, et dans cette version, l’ensemble des NGT est interdit en agriculture bio.
L’IFOAM s’inquiète de contaminations au champ
Pour Jan Plagge, cependant, la question des NGT ne s’arrête pas là. « La législation de l’UE doit protéger la production biologique […] de la contamination, par une traçabilité obligatoire tout au long de la chaîne de production et un étiquetage des consommateurs », avertit-il. La résolution votée par l’IFOAM demande ainsi que les producteurs bio ne soient pas tenus de garantir la non-contamination de leurs parcelles. Autrement dit, c’est aux utilisateurs d’OGM et de NGT de prendre les mesures évitant les disséminations.
Un rejet global
Plus globalement, l’IFOAM exprime, dans sa résolution, un rejet de principe sur les NGT, qualifiées de « technologies spécifiques avec des avantages non prouvés et des effets et risques potentiels non intentionnels ». Elle évoque ses « vives inquiétudes » quant à l’éventuelle exemption du cadre juridique de l’UE sur les OGM des cultures NGT dites « de type conventionnel ». Une exemption qui figure dans le document qui a fuité récemment.